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| Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] | |
| Auteur | Message |
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Amber L. Hurricane
▶ MOTS : 393 ▶ ICI DEPUIS : 01/11/2011
| Sujet: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Ven 11 Nov - 11:21 | |
| Un temps maussade, une humeur maussade, bref, tout ce qu'il y a de plus pénible pour une journée de boulot. Et encore, ce n'était pas encore la fin de la journée. Il devait être ente 16h – 17h. Je n'en savais pas grand chose et franchement, je m'en fichais. D'une humeur légèrement instable, je ne savais que trop bien que garder les yeux rivés sur ma montre à attendre la fin de la journée n'arrangerait rien. Ca m'énerverait plus qu'autre chose. Beaucoup de chose arrivent à m'énerver en un temps record, force m'était de l'avouer. Depuis le matin, les clients se faisaient rares. Je les comprenais. Par un temps pareil, pas tellement de gens sortiraient de chez eux. Moi aussi j'aurai bien voulu rester chez moi au chaud mais bon, il y a des choses qui ne sont pas tellement possible.
Et tant qu'à être là, autant bosser, que ruminer dans mon coin. Je m'armais d'un torchon et entrepris de nettoyer les tables. Même si certaines n'en n'avait pas besoin, ça m'occupait, et je ne me sentais pas inutile. Mes pensées divaguaient un peu dans tous les sens. Ca allait du plus insignifiant comme « qu'est-ce que je vais faire en rentrant » ou du plus significatif du genre « je vais quand même pas faire ce job jusqu'à la fin de ma vie ». Si je voulais être de bonne humeur, mieux valait ne pas penser à ça. J'entendais déjà mes parents me crier dessus, comme quoi si je n'étais pas partie, que j'avais continué mes études, j'en serais pas là. Mais quite à choisir entre avoir un boulot de merde, mais être heureuse, ou avoir un bon boulot, mais finir frustrée de la vie qui ne trouve que la solution de souler le monde pour se sentir exister...Ma décision était vite prise.
J'étais étrangement hargneuse aujourd'hui. Et à force de penser, je n'avais pas remarqué que toutes les tables étaient reluisantes. Maniaque du torchon bonjour ? Relativisons, la vie est belle, personne n'est là pour me taper sur le système. Mis à part mon don de m'exaspérer toute seule. La cloche de la porte tinta. Un client. Je me constituais un visage avec un grand sourire, et me retournais vers le nouveau venu. |
| | | Luke C. Carter
▶ MOTS : 229 ▶ ICI DEPUIS : 31/10/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Ven 11 Nov - 23:33 | |
| J’en avais sacrément marre de mon meilleur-ami : la veille, il m’avait obligé à « draguer » une serveuse. J’avais été très lourd avec elle : je lui avais demandé son numéro et elle me l’avait refusé, j’étais prêt à abandonner et partir du bar mais non, il m’avait forcé à donner mon numéro à cette jeune femme. Et comme je n’y mettais pas du mien il n’avait pas cessé de me demander si j’étais devenu gay suite à ma rupture. Les amis sont parfois très con et vous pousse à faire des choses que vous regrettez ensuite.
Je ne travaillais pas le lendemain de cette « drague » que j’avais volontairement fais échouer. J’avais envie de me faire pardonner au près de cette demoiselle. Manque de courage ou honte récalcitrante, j’hésitais à retourner voir cette jeune femme pour lui faire mes excuses. Je ne savais même pas si elle travaillait ce jour-ci. Je bataillais contre mes états d’âmes et mes interrogations pendant toute l’après-midi puis vers 16h30, je me décidais à retourner dans ce bar. Contrairement à hier, j’étais habillé très sobrement : jeans, pull, baskets.
Je tentais d’apaiser ma peur avant de remarquer que j’étais arrivé. Je jetais un coup d’œil dans le bar à travers l’une des grandes vitres : elle était là, ouf… Mon estomac restait quand même noué. C’était fou ce que ça me terrifiait de m’être mis à dos cette jolie jeune femme. J’hésitais à passer la porte pendant environ 5 minutes avant de me décider à pénétrer à l’intérieur. Je fis mon plus beau sourire à la serveuse, qui, hier, n’avait eu le droit qu’à ma mauvaise humeur. Je me dirigeais droit vers elle tout en remarquant que les tables étaient éclatantes de propreté. Je pris une profonde inspiration avant de me jeter à l’eau.
-Vous devez vous souvenir de moi… Je voulais vous demander de me pardonner pour mon comportement d’hier, j’ai vraiment été lourd et j’en suis sincèrement désolé…, lui dis-je en ayant du mal à soutenir son regard.
Je basculais d’une jambe sur l’autre, visiblement mal à l’aise. Je me sentais con et très gêné par les évènements de la veille. Je réussi, cependant, à me calmer en la regardant. Je n’avais pas vraiment fait attention à son charme hier, j’étais tellement furieux contre mon meilleur-ami que j’avais certainement blessé cette jeune serveuse et avais été un vrai goujat avec elle. Enfin… Je trouvais la jeune femme vraiment jolie et je regrettais de plus en plus mon comportement. En bref vous l’avez compris : je m’en voulais comme jamais ! |
| | | Amber L. Hurricane
▶ MOTS : 393 ▶ ICI DEPUIS : 01/11/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Sam 12 Nov - 13:44 | |
| Les yeux rivés sur l'entrée, je regrettai immédiatement mon empressement de servir le client. Sa tête ne m'était pas inconnue. C'était le même homme qui m'avait "dragué" hier. Avec une délicatesse jamais vue bien sûr. Je ne pouvais empêcher quelques répliques cyniques de me venir à l'esprit. Je dévisageai cet homme avec un air mi-figue mi-raisin. Je me serais tout aussi bien portée de ne pas le revoir...Le jour précédent, il était venu accompagné, un ami sans doute, avait entreprit de me demander mon numéro. Bien sûr, il s'était pris un refus clair et net. Il s'y était pris comme un gros bourrin, ça ne m'avait pas plu du tout. A croire qu'il avait fait exprès. Par la suite, il m'avait donné son numéro. Qu'est-ce que j'en avais fait déjà...? Impossible de m'en souvenir. J'avais sans doutes du le fourrer dans ma poche, et l'y oublier au passage. En réalité, de savoir où était ce papier ou non, je m'en fichais ; je ne comptais pas l'appeler. Aujourd'hui, il était seul. Et pour une raison inconnue, il semblait gêné. Debout près du comptoir, je tournais le regard, feignant un soudain intérêt pour le comptoir. Je n'avais pas tellement envie de me faire importuner par le même type qu'hier. A mon grand désespoir, il se dirigeait vers moi en souriant. Si je n'avais pas été sur mon lieu de travail, je lui aurai dit ma façon de penser sur ses manières. Ma franchise aurait pu calmer ses envies de drague pour les 10 années à venir. Je consentis enfin à sourire (un sourire un brin moqueur, je dois admettre), et à me retourner. On était maintenant face à face. Il prit une grande inspiration. -Vous devez vous souvenir de moi… Je voulais vous demander de me pardonner pour mon comportement d’hier, j’ai vraiment été lourd et j’en suis sincèrement désolé… Il se dandinait, ne savait plus où se mettre, me regardait. Moi, j'étais tout simplement surprise. J'étais tellement préparée à une nouvelle tentative de drague, que des excuses réussirent à me déstabiliser. Je secouai la tête. J'avais peut-être réagi excessivement...Non, en fait, j'avais réagi normalement. Pour la première fois de la journée, j'eus un sourire franc, que je lui adressais directement. Je constatais au passage quelque chose qui m'avait échappé hier. Il était assez mignon. -C'est...gentil de votre part de vous excuser. Excuses acceptées. Mais si c'est une autre façon un peu plus délicate d'avoir mon numéro, mon refus tient toujours. Un café ? J'avais tenté une touche d'humour. Et assorti le sourire taquin qui va avec. Une sorte de test aussi, j'aimais bien tester les hommes. Non pas que je sois interéssée par celui-ci, mais tant qu'à s'occuper, autant tenter sa chance. J'esperai juste qu'il ne se vexerait pas. Si ses excuses étaient sincères il n'y avait pas de raisons qu'il s'emporte... Et encore une fois je m'enfonçais toute seule. Je n'était décidément pas sortable. |
| | | Luke C. Carter
▶ MOTS : 229 ▶ ICI DEPUIS : 31/10/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Dim 13 Nov - 14:20 | |
| J’aurais peut-être pas dû revenir vu le sourire que la demoiselle m’avait fait lorsque j’étais arrivé. Son sourire changea après que j’eu fais mes excuses. Ma gêne s’évapore dès qu’elle ouvrit la bouche. Je ne savais que dire : comment pouvait-elle penser que je voulais quand même son numéro ? D’accord, elle était belle mais… Si je voulais lui faire comprendre ce qu’il s’était passé hier je devrais lui parler de mon ex et de ma rupture. J’hésitais à répondre. Toute fois, ce n’était pas poli de ne pas le faire. Je passais une main dans mes boucles brunes.
-Je veux bien un café. Par contre, je ne veux pas votre numéro…, lui dis-je avant de me rendre compte qu’elle pouvait mal prendre ce que je venais de dire : Quand je dis que je ne veux pas votre numéro, ce n’est pas parce que vous ne me plaisez pas… En fait c’est tout le contraire, je vous trouve tout à fait charmante… C’est compliqué et je n’ai pas envie de vous ennuyer
*Bien, Luke ! T’as réussi à ne pas parler de Bridget et ta rupture !*, me dis-je intérieurement tout en songeant qu’elle me demanderait certainement pourquoi c’était compliqué et pourquoi je ne voulais pas l’ennuyer. Je continuais à lui sourire. En fait avoir son numéro ne me déplairais pas tant que ça mais je ne la connaissais pas et, selon moi, ce n’était pas très poli de lui demander le numéro de téléphone d’une femme qu’on ne connaissait pas.
-Dites-moi, si ça ne vous gêne pas bien sûr, quel est votre prénom ? Ce n’est pas une technique de drague si vous avez peur de cela… [HS : Je sais, c'est nul et court --'] |
| | | Amber L. Hurricane
▶ MOTS : 393 ▶ ICI DEPUIS : 01/11/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Dim 13 Nov - 21:36 | |
| En parlant de mon numéro, je pensais le faire sourire, peut-être même le faire suivre le jeu. Apprement j'avais faux, car il semblait gêné. Pas gêné du genre "mince je suis démasqué", mais plus "non c'est pas du tout ce que je voulais". Pourquoi fallait-il que cette chose, au demeurant si simple, me donne envie de rire ? Je voulais bien admettre qu'un rien me fasse rire aux éclats, mais quand même...Fallait que je me tienne un peu mieux. Je l'observais se passer la main dans les cheveux, réaction typique chez les gens gênés. Pendant quelques secondes, il semblait hésiter à me répondre. Toutefois, il me répondit. Une réponse tellement brouillon, que en toute honnêteté, je n'arrivais pas à saisir. D'un naturel discret, poser des questions, ce n'était pas mon truc. En revanche, je lançais un regard interrogateur à ce bel homme. Parce que malgré ma discretion, j'étais aussi d'une curiosité maladive. On m'avait souvent dit que j'avais un regard perçant. Ca m'avait toujours fait rire, de savoir que cela stressait certain. Mais si on revenait à l'histoire, qu'est-ce qui aurait pu être compliqué au point que ça en devienne ennuyeux ? Une histoire de coeur qui remonterait à avant ? Au pire, ce n'est pas tes affaires Amber. Encore une fois, je devais remercier ma petite conscience de ma ramener à l'ordre. On parlait on parlait, mais moi j'étais censée travailler. Un rapide coup d'oeil dans la salle m'apprit que de toute façon, on était seuls. Les cliens se faisaient vraiment rares. Tous deux, bien que pour des raisons différentes, nous souriions. Je m'apprêtais à aller chercher ledit café, mais il continua la conversation avant même que je n'aie esquissé le moindre mouvement. Je ne me serais pas attendue à ce qu'il me demande mon prénom. Il y allait déjà plus délicatement, même si comme il l'avait si bien précisé, ce n'était pas une technique de drague. Peut-être qu'hier, c'était son ami qui menait la danse...L'idée me parut de suite plus logique, mais je gardais ça pour moi. Au cas où je me tromperais, il me semblait inutile de me montrer ridicule. De plus que si il était venu s'excuser, ça me prouvait que le jugement peu fondé que j'avais, s'avérait injustement mérité. D'ailleurs, j'avais changé d'avis. D'un signe du menton, je lui désignais une table, qu'il puisse quand même s'asseoir. Sans vraiment attendre de savoir ce qu'il faisait, je tournais les talons pour aller chercher le café. Ce n'était pas réellement volontaire de ne pas répondre à sa question, mais il fallait bien que j'assure mon travail de serveuse au lieu de bavarder. La machine lançait, il ne me restait plus qu'à patienter quelques secondes. J'en profitais pour jeter un coup d'oeil derrière mon dos, l'observer. En d'autres temps, j'aurais plus dit "pour le matter". Chose qui m'arrive peu souvent, et jamais au boulot. Mais cet homme là, il avait quelque chose de différent. Je ne sais pas quoi, mais ça me viendrait peut-être. Le café prêt, je l'apportais à la table. Je relevais les yeux et lui adressai un nouveau sourire. Il n'avait peut-être pas du comprendre le vent que je lui avais mis juste avant. "Je m'appelle Amber. Et vous, votre prénom ?" [Désolée de la fin un peu gnan gnan] |
| | | Luke C. Carter
▶ MOTS : 229 ▶ ICI DEPUIS : 31/10/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Dim 13 Nov - 23:42 | |
| La jolie serveuse souriait. Elle avait vraiment un beau sourire, j’en avais rarement vu d’aussi charmant. Je me serais attendu à ce qu’elle me demande ce qui pouvait être si compliqué et ennuyeux mais non, elle ne me demanda rien. Elle ne répondit même pas à la question que je lui avais posée sur son prénom. Peut-être allait-elle le faire sous peu ? Peut-être ne voulait-elle pas répondre ? Elle me désigna une table avant de mettre la cafetière en route. Je ne m’étais pas fait prier pour m’asseoir à la table qu’elle m’avait désigné. J’étais nerveux et je cherchais à me calmer à tout prix. Si j’avais su quelle était la nature de ma nervosité, il aurait été plus facile de décontracter. J’avais quand même une idée sur sa nature : m’être fait passer pour un mec ultra lourd devant une jolie jeune femme. Tiens ! La jeune femme en question m’apportait mon café. Elle me fit un nouveau sourire avant de répondre à la question que lui avait posée peu avant.
-Très joli prénom. Je m’appelle Luke… Ca me faisait bizarre de dire ça, je n’y étais plus habitué, ça faisait près d’un an que je n’avais pas de rencontre si ce n’est des rencontres professionnelles mais ça ne compte pas vraiment. Au fait… Merci de votre discrétion, ajoutais-je.
Comme à chaque phrase que je disais, je pensais à ses conséquences. Et là je me disais que j’étais un vrai boulet : ce que je venais de lui dire sous-entendait clairement (une chose que je ne voulais pas sous-entendre) : « Demandez moi quelle est cette fameuse raison si compliquée et ennuyeuse qui me pousse à ne pas vouloir votre numéro ». Ca faisait un an que j’avais limite envie d’envoyer bouler toutes les femmes que je voyais mais cette fois-ci, étrangement, j’aurais aimé lui demander de rester avec moi et de discuter. Quelque chose en elle m’appelait. Peut-être parce qu’elle n’avait rien à voir, physiquement, avec mon ex ? Je ne savais pas bien. En tout cas, je ne lui demandais rien, elle « travaillait » et n’était pas censée s’asseoir à la même table qu’un client et discuter avec lui sans soucier des autres clients… D’accord, là il n’y aurait pas trop de problème pour les autres clients puisqu’il n’y avait qu’Amber et moi. J’avais envie de parler mais je ne savais pas quoi dire. J’avais dû mal avec les femmes depuis ma rupture et je n’en mesurais pleinement l’ampleur que maintenant. Je pris la tasse de café et en bu une petite gorgée. J’aimais bien le goût du café et sa chaleur me calmait un peu mes angoisses et ma nervosité de parler à la belle Amber. Bien sûr il faut toujours que son téléphone sonne quand on est en compagnie d’une femme agréable. Je jetais un coup d’œil à mon téléphone, ce qui m’indiqua que j’avais un message. En fait c’était un mail et plus précisément un article que m’envoyait l’un de mes journalistes. Je rangeais rapidement mon téléphone, ce n’était pas poli de s’occuper de son téléphone lorsqu’on discutait avec quelqu’un et ça, je le savais mieux que quiconque puisse que ça m’énervait au plus haut point qu’un téléphone sonne pendant un entretien d’embauche ou un rendez-vous quelconque. Enfin je relevais le regard en direction d’Amber et lui souris. [HS : Ma fin est très... Con] |
| | | Amber L. Hurricane
▶ MOTS : 393 ▶ ICI DEPUIS : 01/11/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Jeu 17 Nov - 21:08 | |
| Luke. Ce nom me plaisait. Cet homme aussi d'ailleurs. Le premier jugement avait été vraiment mauvais mais je préférais en déduire qu'il n'était pas le propriétaire du plan de la veille. A dire vrai, je pensais surtout comme cela m'arrangeait. Il n'y avait aucun mal à ça. Du moins je crois. D'un geste timide, je hochais la tête pour le remercier du compliment. Malgré ça, je ne comprenais pas pourquoi il parlait de discrétion. Fallait-il vraiment que je lui demande le fin fond de l'histoire ? En toute logique, pour l'instant Luke n'était rien...Rien de plus qu'un client qui s'est excusé de sa mauvaise conduite, et avec qui je discute « vaguement ». Manque de chance, même avec ma petite personne, je suis une très mauvaise menteuse. Étant la plupart du temps dans mon monde, je passais souvent à côté de plein de choses. Les hommes en faisaient parti. Il faut dire, face à eux, ma timidité maladive ne m'aidait pas. A chaque fois, dès que j'essayais d'en aborder un, je ne savais pas quoi dire, quoi faire, je me trouvais ridicule, et ça cassait le mythe. Quand, à l'inverse, un homme me draguait, j'avais peur de me sentir stupide, alors je ne réagissais pas, je n'essayais même pas de suivre le jeu. Avec le recul, je me dis que ça en a découragé plus d'un. Et jusqu'ici, ça ne m'avait pas manqué. La solitude, devenue ma meilleure amie, avait toujours réussi à combler ce besoin de présence. En fait, en y réfléchissant bien, je n'y connaissais rien, à l'amour. Je n'ai jamais été du genre à croire à ce genre d'histoire, ce genre d'Amour avec un grand A, qui dure jusqu'à la fin des temps. C'est plutôt le genre de choses dont j'ai tendance à rigoler. Ça ne peut pas exister. La différence entre être et paraître. Ici, ce n'était pas de l'amour. Comment est-ce que ça aurait pu l'être. C'était...de l'attirance, comme un aimant. J'avais beau essayer, les mots ne définissaient pas la situation. Je l'observais. Plus un regard en coin qu'autre chose, de peur de paraître trop directe, trop...intéressée. Moi-même, je ne pouvais pas dire, je ne savais plus. C'était bien la première fois que j'étais confrontée à une telle situation. J'étais presque agacée de me sentir si gênée. Il n'y avait pas de quoi bon sang ! Ce n'était qu'un homme. Mais un homme qui est en train de boire son café tranquillement, avec une gourde plantée debout devant lui. Mon sens de la réalité qui refait surface. Ça en devenait juste vrai. A ne pas savoir quoi faire, quoi dire, j'étais debout à ne pas trouver ma place ; sans pour autant aller trouver de quoi faire pour travailler. On était toujours seuls. Étrangement, je ne m'en plaignais pas. J'étais sur un bon chemin, que j'allais continuer... Avant que le téléphone de Luke sonne. Une chose imbattable quand il s'agit de briser l'ambiance. Effet douche froide instantanée pour ma part. L'effet de la réflexion en fait. Je détournais la tête, par politesse, me prenant d'intérêt pour le mur qui se trouvait à l'autre bout de la pièce. M'étais-je emballée ? Ridicule. Franchement ridicule. Et dieu sait que je n'ai pas l'habitude de me rabaisser. Nouveau regard du coin de l’œil. Apparemment j'étais passée avant le téléphone, car ce bel homme me souriait à nouveau. J'aurais été un glaçon, j'aurais fondue sur place. La salle était vide, aucun clients à l'horizon, et rien à perdre pour ma petite affaire. Au diable les bonnes résolutions, je m'assis en face de lui. Avec un sourire gêné. Mes idées carburaient pour trouver que dire, et trouver de quoi ne pas avoir l'air ridicule. « Ma pause restera entre nous. Et...vous faîtes quoi dans la vie, Luke ? » Raté, je me sentais stupide. Ça ne m'aurait pas déplu de le tutoyer aussi, mais ça, je n'osais pas. 5, 10 minutes. Peut-être un peu plus. Combien de temps est-ce que je pourrais avoir tranquille, j'aurai aimé savoir. Où j'ai mis son numéro, ça aussi, j'aurai sans doute aimé le savoir... [Disoulée pour le retard.] |
| | | Luke C. Carter
▶ MOTS : 229 ▶ ICI DEPUIS : 31/10/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Ven 18 Nov - 22:49 | |
| Visiblement la belle Amber ne savait pas quoi faire. Rester debout et faire son boulot ou s’asseoir et discuter avec moi. C’était assez marrant à voir puisqu’elle avait un côté assez transparent. Je souriais, comme un abruti, me retenant de rire. Je crois bien que le message que j’avais reçu l’avait décidé à continuer son travail mais le fait que je range mon téléphone aussi vite et mon sourire l’avait fait revenir pour s’asseoir en face de moi. Aussi incroyable que cela puisse paraître, je sentais la nervosité de la belle. Elle devait avoir un peu peur de dire une connerie, je la comprenais bien, j’étais un peu comme elle.
-Motus et bouche cousue concernant votre pause. Je suis rédacteur en chef pour un magazine dédié au cinéma… Vous savez, vous n’avez pas à vous sentir gênée mais ça me va mal de dire ça puisque je suis certainement pire que vous sur ce point…, lui avouais-je sur un ton léger.
Elle devait se demandait comment j’avais pu s’avoir qu’elle était gênée mais ça se lisait sur son visage. Je me gardais aussi très bien de lui dire que j’adorais sa façon de prononcer mon prénom. En fait, sa voix me rendait rêveur. C’était pourtant rare mais la voix de l’adorable Amber me transportait dans un monde idyllique et merveilleux. J’allais très bien, j’étais à jeun mais ce qu’il se passait dans ma tête pouvait faire penser le contraire.
-Dites-moi, ça fait longtemps que vous êtes serveuse ici ?, lui demandais-je pour alimenter la conversation et en savoir un peu plus sur elle.
J’aurais pu la tutoyer et j’en avais franchement envie. Je bu lentement une nouvelle gorgée de café. Je ne savais pas vraiment ce qu’il se passait mais j’avais cette irrésistible envie de parler avec la jolie demoiselle en face de moi. Ca faisait près d’un an que je n’avais connu le sentiment qui m’habitait à ce moment : j’étais attiré par la jeune femme. C’était tout à fait sain et normal. J’avais même envie de connaître cette belle créature, peut-être même pourrais-je devenir ami avec elle ? Une phrase me brûlait les lèvres depuis quelques temps déjà et il fallait qu’elle sorte à tout prix.
-Je ne veux pas paraître entreprenant ou lourd mais… Vous savez que vous êtes très belle ?, murmurais-je.
Intérieurement, je priais pour qu’Amber ne prenne pas mal ce que je disais. Elle penserait que je la draguais encore. |
| | | Amber L. Hurricane
▶ MOTS : 393 ▶ ICI DEPUIS : 01/11/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Mer 23 Nov - 18:36 | |
| Pour la première fois depuis notre "discussion", j'osais le regarder dans les yeux, mettant de côté ma timidité. Ce genre de regard me semblait souvent indiscret, trop direct. A ce moment là, je m'en fichais éperdument. Je n'allais pas mentir, Luke m'intéressait. Il y avait un sentiment de confiance, que je ne parvenais pas à expliquer, qui régnait. A l'énonciation de son métier, il s'était attiré un coup d'oeil intéressé de ma part. Moi qui passais mon temps à écrire, me retrouver face à un rédacteur en chef, de cinéma, qui plus est, ça ne pouvait que m'intriguer. Surtout que de mon point de vue, la cinéma était une source d'inspiration sans fin. Sans arrêts des nouveautés, des nouvelles idées, de nouveaux scénarios, parfois des points communs, et souvent des tas de différences. A y réfléchir, j'aurai pu écrire des lignes et des lignes pour vanter ce domaine. Idée à méditer pour une des soirées où j'aurais de l'inspiration...J'entendis vaguement Luke parler de ma gêne et...de la sienne. Même si mon temps de compréhension mit un moment avant de comprendre, je rougis aussitôt. Cela semblait si évident ? Apparemment oui. SI j'étais gênée, lui semblait maintenant à peu près à l'aise avec moi. A moins qu'il soit un très bon comédien. Les deux solutions me plaisaient. De son côté, je pensais deviner que ça avait un rapport avec le "c'est compliqué" qu'il m'avait répondu peu avant. Je n'allais pas chercher à comprendre, car cela ne semblait pas forcément être des souvenirs positifs...Et ça ne me regardait pas. En attendant, j'avais laissé tomber ma discrétion: je ne me gênais plus pour observer Luke. En même temps, je me creusais les neurones pour trouver une question intelligente pour continuer notre discussion. Je n'eus pas vraiment à chercher longtemps, Luke enchaîna. Sa question me déstabilisa légèrement. J'étais tellement partie des mes pensées que le dur retour à la réalité...Cette question, sur mon "métier", on ne me l'avait jamais posée. Et jusqu'ici, je ne me la posais pas non plus. Ca n'avait aucune importance. Maintenant qu'il fallait répondre, je me sentais nulle. Je n'avais jamais eu honte de ce que je faisais mais quand même. "Oh j'ai fais ça toute ma vie, mais vraiment pour me débrouiller seule". Ce genre d'explication, il y avait plus glorieux. Mentir ne me servirait à rien remarque, et puis je détestais ça. J'avais détourné le regard. Intérieurement, j'essayais de construire une phrase qui pourrait enjoliver la réponse, sans la fausser. Je coinçais une mèche fugitive derrière mon oreille. "3 ans, peut-être un peu plus. Ca devait être provisoire, mais en attende de mieux...Enfin, c'est compliqué." Je ne sais pas pourquoi j'avais repris ses mots. Ils correspondaient tellement bien à la situation...J'adressai à Luke un sourire taquin. Toute gêne envolée, je le détaillais à nouveau. Je ne pouvais pas m'en empêcher. Qu'est-ce qu'il y a de mal à observer un bel homme de toute façon ? Unique en son genre. Je ne trouvais pas de mots pour le décrire. Je secouais la tête ; Moi et mes fantasmes alors... Il prit un gorgée de café. Et me complimenta dans un murmure. Si, plus tôt, j'avais rougis, ce n'était rien comparé à la belle couleur pivoine qu'avais pris mon visage à l'instant. Le problème des compliments de la part des hommes, c'est que je ne savais jamais comment y répondre. Contrairement à ce qu'il pouvait penser, je ne le trouvait ni entreprenant, ni lourd. Ou si cela pouvait être entreprenant, ça ne me dérangeait pas. Peu importe le chemin étroit que ça m'offrait, je m'y enfonçais yeux fermés. En l'espace de 10 minutes, j'étais passée d'une méfiance peu expliquée, à une gêne...encore moins rationnelle. Je me mordillais la lèvre inférieure et levait les yeux vers lui. Dans un murmure, presque inaudible, je répondis. "Merci...On pourrait peut-être se tutoyer, non ?" |
| | | Luke C. Carter
▶ MOTS : 229 ▶ ICI DEPUIS : 31/10/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Mer 23 Nov - 22:56 | |
| J’avais l’étrange impression que mon métier avait éveillé l’intérêt d’Amber. Etait-ce moi ou était-ce la réalité ? En tout cas, j’étais sûr de l’avoir vu rougir quand je lui avais dit qu’elle n’avait pas à être gênée. Je savais très bien qu’elle m’observait. Vous me demanderez certainement pourquoi je le savais. C’est tout simple que, de mon côté, je faisais la même chose. Je souriais à la réponse de ma belle interlocutrice : elle était serveuse en attendant un métier plus intéressant. Drôle de coïncidence, j’avais un poste à pourvoir. Vu son intérêt quant à mon travail, je me dis qu’elle serait peut-être intéressée. J’émis un petit rire lorsqu’elle acheva sa phrase par « C’est compliqué », elle reprenait mes mots et je trouvais ça très drôle. Je haussais un sourcil lorsque la jeune femme devint rouge pivoine suite à mon compliment. Visiblement, elle n’était pas habituée à en recevoir. Je surpris un mordillement de lèvre inférieur chez Amber, c’était bien souvent le signe d’une gêne ou d’un stress assez important. Sa requête m’étonna positivement. J’étais tellement habitué à vouvoyer mes employés que la tutoyer me paraissait étrange.
-Pourquoi pas…, déclarais-je d’une voix neutre. Au fait, il me semble que tu es intéressée ou, en tout cas, intriguée par mon métier… Et comme tu l’as dis tu es serveuse en attendant mieux… Tu… Ca t’intéresserait de travailler pour moi ?
Je devais être un peu fou pour proposer un travail à quelqu’un que je connaissais à peine et pourtant tout chez cette jeune femme me disais que je pouvais avoir confiance en elle et qu’elle serait à la hauteur du petit travail que je lui demandais. En fait je me doutais que je serais surpris. C’est toujours par les gens qui paraissaient être tout à fait normaux, des citoyens lambda, que l’on était surpris. Je crois que j’appréciais déjà Amber. Elle me faisait retomber à cette époque regrettée où je ne connaissais pas encore Bridget, où elle ne m’avait pas encore brisé le cœur, cette époque où j’avais une vie sociale et que je n’étais pas d’une timidité maladive avec les femmes. Grâce à elle, je commençais à entrevoir une possibilité de guérison de ma rupture. Je me sentais tellement léger… Ca faisait si longtemps que je ne m’étais pas senti ainsi ! En fait, Amber me permettait de revivre. |
| | | Amber L. Hurricane
▶ MOTS : 393 ▶ ICI DEPUIS : 01/11/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Mar 29 Nov - 17:10 | |
| J'étais plutôt soulagée qu'il accepte ma requête. Dans un sens, ça devait être du nouveau pour nous deux : Luke n'avait sans doutes pas l'habitude de tutoyer des serveuses, et je n'avais pas l'habitude de demander à tutoyer un client. Dans l'ordre des choses, c'était anti-professionnel, comme aurait dit une ancienne serveuse (assez acariâtre à mon souvenir) qui m'avait servie de collègue quelques temps auparavant. Le professionnalisme, tant que je faisais mon boulot, il n'avait pas raison d'être. Personne d'autre ne s'était pointé pour l'instant, je jubilais presque de la chose. Luke m'avait bien cernée, tellement que sa proposition eut le don de me faire écarquiller les yeux de stupéfaction. Je n'avais pas émis la moindre remarque quant à son métier, à ce que je faisais, à ce qui pouvait m'intéresser dans la chose, qu'on me proposait un boulot. Je guettais sur son visage le moindre signe de plaisanterie. Il avait pourtant l'air tout à fait sérieux. Dans un sens, j'étais flattée. Réaction stupide, certes. Dans un autre, je ne comprenais pas. Qu'est-ce que j'aurais pu avoir de différent, qui aurait pu décider Luke ? A ma connaissance, rien de particulier. La réflexion sur le sujet devenait franchement inutile, je connaissais déjà la réponse à la question. Bien sûr que je suis intéressée. Et plutôt deux fois qu'une. Pour diverses raisons, certaines moins crédibles que d'autres. Officiellement, l'envie de monter professionnellement. Officieusement, Luke. La raison qui me poussait à avoir confiance demeurait inconnue, mais je m'y fiais. Cela semblait réciproque. Dans le pire des cas, si l'on se trompait, il n'y avait pas grand chose à perdre. « Oui, c'est vrai que ton métier m'intrigue. Tout ce qui touche à la rédaction, au journalisme, au cinéma, en fait. Écrire est une de mes occupations préférées à vrai dire. Où que j'aille, j'ai toujours de quoi écrire. Je...Ta proposition, tu pourrais m'en dire un peu plus s'il te plaît ? » Lui parler de mes folies littéraires, comme les appelait ma mère, c'était fait. La confiance en moi étant quasiment inexistante, j'avais évité de partir sur une discussion cinéphile. Peur des questions pièges dès le début sûrement. Il n'empêche, le matin-même, quelqu'un m'aurait dit ce qu'il allait se passer dans la journée, je lui aurais ri au nez. [Désolée, c'est vraiment pas terrible TT] |
| | | Luke C. Carter
▶ MOTS : 229 ▶ ICI DEPUIS : 31/10/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Mar 29 Nov - 21:36 | |
| J’avais presque envie de rire en voyant le regard stupéfait de la jeune femme. Mais étant quelqu’un de sérieux je me contenais même si mes yeux trahissaient très certainement mon envie de rire. Après tout cela n’avait rien de bien étonnant puisqu’elle ne devait pas connaître les ficelles et toutes ces petites choses qui pouvaient me faire choisir une personne plutôt qu’une autre alors que ses deux personnes étaient aussi compétente l’une que l’autre. Là, rien de très raisonnable ne m’avait poussé à proposer un travail à la jeune femme alors que je ne la connaissais pas. C’est juste qu’elle dégageait quelque chose de rassurant, de sérieux… Bien sûr au départ je comptais juste lui proposer de devenir mon assistante, poste qui restait vacant depuis que mon ex-assistant était parti. Bien sûr ce poste était convoité et notamment par l’un des journalistes les plus productifs. Je lui avais toujours refusé ce poste parce qu’il était trop important pour le magazine et Amber semblait vraiment aimer écrire… Finalement, tout pouvait s’arranger.
-J’aurais besoin d’un journaliste. Plus précisément, si je t’embauche pour ce travail, tu aurais à faire des critiques de films, une centaine de mots par « article » et ce serait chaque mois. Si ça t’intéresse, je te propose qu’on aille voir un film ensemble et tu feras une critique dessus. Tu finis à quelle heure aujourd’hui ?
Paie tes questions et propositions pourries… Ce n’était pas grave… Enfin tant qu’elle ne prend pas ça pour un rendez-vous autre que professionnel ! Je dois quand même avouer que si quelqu’un m’avait demandé pourquoi j’avais proposé à une jeune femme des plus séduisantes d’aller au cinéma avec moi j’aurais certainement dit que c’était uniquement professionnel, pour connaître un peu mieux la personne que j’allais peut-être engager alors qu’en réalité c’était aussi pour la jeune femme en question. Je crois quand même qu’Amber avait de la chance : elle n’avait pas subit d’entretien centré sur le cinéma même si elle allait devoir s’y soumettre un jour prochain. Tout le monde pourra le dire : j’étais vraiment sympa et doux avec elle… J’avais envie d’y aller tranquillement, doucement dans ce que je disais ou ce que je lui proposais. Peut-être que je lui ferais passer son entretient d’embauche en buvant un café entre « ami ». De toute façon, il y avait beaucoup de chance pour qu’elle le réussisse haut la main. Je continuais à lui sourire tendrement. Nom de Dieu ! A ce rythme-là, Amber arriverait à me rendre fou d’elle en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. |
| | | Amber L. Hurricane
▶ MOTS : 393 ▶ ICI DEPUIS : 01/11/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Jeu 1 Déc - 23:43 | |
| Je me trottais l'idée dans la tête. J'observais Luke, sans vraiment le voir. Je réfléchissais à sa proposition. J'avais bien dit attendre la suite, voir où me mènerait ma vie. Je ne pouvais pas m'envisager serveuse jusqu'à la fin de ma vie, je le savais pertinemment. Et si je restais là à me tourner les pouces en attendant que la vie passe, j'étais mal barrée pour avancer. En bref, j'étais obligée de considérer cette proposition attentivement. C'était bien le genre d'occasion qui ne passe qu'une fois, qu'il aurait été stupide de négliger. Je n'étais pas stupide, j'allais accepter. Dit comme ça, la tâche ne semblait pas insurmontable. L'évocation du mot "journaliste" donnait une étrange impression d'importance, de supériorité. La vérité était encore un peu loin. La centaine de mots, cela me semblait on ne peut plus simple. Sur des films, une bonne critique repose sur les différents critères abordés. Pour la chose, une centaine de mots ce n'est jamais de trop. Et mieux vaut trop que pas assez, non ? Simple avis personnel, bien entendu. En temps normal, ma petite conscience m'aurait poussée à essayer de déceler un piège dans l'opportunité. Un pessimiste aurait sans doute considéré la chose comme trop belle pour être vraie. Moi je préférais suivre aveuglement l'affaire. J'avais confiance, sans trop savoir pourquoi. L'idée de la séance au cinéma me plût. A l'ordinaire, je n'avais émis que des avis global et amateurs sur les films. Dans mes écrits, je décrivais plus souvent mes opinions sur la vie de tous les jours, sur l'ordinaire, le comportement des gens. Intérieurement, je me remémorais les derniers films que j'avais regardé, tentant de faire un avis plus poussé qu'à l'ordinaire. Ca ne devait pas me poser trop de soucis après tout. Si je tendais plus l'oreille qu'à l'ordinaire, et que je me mettais à l'épreuve pour examiner chaque détail un à un, tout irait bien. Je prenais déjà un peu plus confiance. Je hochais la tête pour exprimer mon accord. J'avais beau ne pas du tout savoir comment se passaient les sélections des employés, et le niveau de ceux-ci, mais j'étais certaine que je faisais exception à la règle. Dans un bon sens, un heureux hasard. J'aurais pu attendre longtemps avant qu'on me propose cela sinon, si on me le proposait un jour. Dans le pire des cas, je passais le test, si j'y arrivais tant mieux, sinon tant pis. Je n'avais rien à perdre, à part un peu de temps et de l'espoir. Rien de bien important. Si Luke me l'avait proposé, c'est que j'avais ma chance. "Je suis plus qu’intéressée. Je pense être capable de faire ce que tu demandes. Et je fini à 18h. On peut y aller après ? Enfin, si cela te convient..." Ce que mes mots se faisaient maladroits... |
| | | Luke C. Carter
▶ MOTS : 229 ▶ ICI DEPUIS : 31/10/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Sam 3 Déc - 19:56 | |
| J’étais un peu fou de proposer à une jeune femme que je ne connaissais pas un travail pareil. Et si elle était vraiment intéressée et que ça lui ferait perdre tout espoir si elle ne réussissait pas à gagner la place ? Après tout, je n’ai fait que lui proposer le travail, je n’avais pas à me sentir mal… J’inspirais et expirais profondément avant qu’elle ne me réponde. Elle acceptait vraiment mon invitation ? J’étais médusé, je ne pensais pas qu’elle accepterait ! Dire que c’était la première fois depuis un an que j’invitais une femme à aller au cinéma avec moi. J’avançais, peu à peu je guérissais de la blessure que m’avait infligée Bridget lorsqu’elle m’avait quitté. Elle finissait à 18h soit dans un peu moins d’une demi-heure. Je me remémorais les horaires des séances de cinéma. Heureusement pour nous, presque tous les films avaient une séance dans les environs de 18h.
-Je te laisserais choisir le film. Je te donne mon adresse e-mail pour que tu m’envois ton texte quand tu l’auras écrit. Tu veux que je te redonne mon numéro de téléphone portable ?
J’écrivais mon adresse e-mail et mon numéro (puisque je supposais qu’elle avait jeté ou perdu) sur une serviette. Je glissais la serviette avec mes coordonnées à la belle Amber. A ce rythme-là, je sauterais sur Amber dans pas longtemps. En y repensant, ça faisait près d’un an que je n’avais pas été aussi proche d’une femme. Etrangement, je m’imaginais déjà le bras autour des épaules d’Amber ou nous deux, main dans la main… Je commençais à m’imaginer un peu trop de chose ! Mais nom de Dieu ce que ça pouvait faire du bien de s’imaginer au côté d’une femme, de faire des « projets » ou plutôt de rêver un peu, chose que je n’ai plus fait depuis ma rupture. Je finis enfin mon café. En un an j’étais passé à côté de beaucoup de choses à cause d’une femme qui ne valait pas le coup ! Pourquoi était-ce toujours les gens qui le valaient le moins qui vous faisait perdre des choses, des expériences ou du temps. |
| | | Amber L. Hurricane
▶ MOTS : 393 ▶ ICI DEPUIS : 01/11/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Lun 5 Déc - 20:42 | |
| Sa réponse sonna comme un accord, ce qui me soulagea considérablement. A chacun de mes faits et gestes, j'avais l'impression de surprendre un peu plus Luke. Ca ne me déplaisait pas, bien au contraire, mais je ne comprenais pas. Au début, j'aurais peut-être réussi à trouver la logique de la chose. Maintenant, ça m'apparaissais trop flou. Chercher à comprendre, quand je m'y mettais, je pouvais être tenace. Et réfléchir pour une broutille pouvait m'occuper des heures durant, jusqu'à ce que la raison se présente en fait. Je regardais la serviette avec ses coordonnées, légèrement pensive. J'avançais ma main et m'en emparais, la pliant délicatement pour la ranger dans ma poche. Il avait bien fait de remettre son numéro de téléphone. Il avait du le comprendre et le penser ; je ne me rappelais plus du tout où j'avais mis le bout de papier la veille. Dommage pour moi, j'aurais pu rater quelque chose de très intéressant. J'avais toujours tendance à me demander ce qui se serait passer si ceci et cela, au lieu de prendre la vie comme elle vient. Juste un détail de tous les défauts que l'on pouvait me reprocher. Pour l'instant, je positivais. La soirée s'annonçait excellente, plus que ce que j'aurais pu croire. Le cinéma en lui-même, demeurait un passe-temps agréable. En agréable compagnie, qui plus est, ça devenait parfait. D'accord, je devais admettre que je m’emballais un brin pour ce qui allait suivre. J'en oubliais presque que l'intérêt était purement professionnel. Ca ou autre chose, je m'en fichais un peu. Les deux pouvaient avoir leurs avantages et leurs inconvénients. En quelques sortes, j'étais sur mon petit nuage. Rien ne pourrait me gâcher la soirée qui s'annonçait, à priori...Je jetais encore un regard rapide vers la porte, comme pour essayer de confirmer mes dires. Comme si ça pouvait servir. Je tournais les yeux vers Luke, et lui sourit. J'étais confiante pour la suite. Avec tout ça je n'avais pas vu l'heure passer. L'absence de clients devenait presque louche, moi, je jubilais. Mes efforts pour me contenir n'étaient heureusement pas vains. "C'est d'accord. Et...Merci, Luke" Je ne savais pas quoi rajouter d'autre. La moindre parole me semblait stupide. Le remercier, c'était la moindre chose après tout. Ca ne voulait pas dire que je réussirais et que je pourrais avoir le travail qu'il me proposait, mais une chance pouvait tout changer. J'aurai peut-être préféré qu'il choisisse lui-même le film. Je ne sais pas si ça m'aurait compliqué ou facilité la tâche, mais j'aurais été sûre de ne pas me tromper dès le début. Pour l'instant, si on relativisait, je n'y étais pas encore. A défaut de parler, je sortis de ma poche un bout de papier pour y griffonner à mon tour mon numéro. L'avantage d'aimer écrire, c'est que peu importe le lieu où on se trouvait, papier et stylo, ce n'est jamais ce qui venait à manquer. Je tendis le papier en direction de Luke avec un sourire timide. Au pire, je pourrais toujours prétendre que c'était purement professionnel. [Au choix, tu réponds et tu clos, ou on arrête là, ou on continue. ^^'] |
| | | Luke C. Carter
▶ MOTS : 229 ▶ ICI DEPUIS : 31/10/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Dim 18 Déc - 0:28 | |
| Visiblement, j’avais très bien fait de lui redonner mes coordonnées. Elle avait dû les jeter hier et ne pas oser me le dire. J’observais, je contemplais toujours Amber et plus je la regardais et plus je sentais monter en moi l’envie d’aller plus loin. Elle était très belle et je me sentais bien en sa compagnie : la meilleure des recettes pour une attirance parfaite et un beau début d’histoire en perspective. Là, j’allais un peu trop loin et même beaucoup trop loin ! Elle me souriait de plus en plus souvent. Misère ce que son sourire était sublime ! Je ne la laissais peut-être pas de glace et, pour une fois, ça me plaisait. En temps le fait de plaire aux femmes m’énervait un brin puisqu’elles étaient là presque à baver sur moi. Elle ajouta quelques mots et je me laissais envoûter par sa voix douce et mélodieuse. Elle me donna elle aussi ses coordonnées. Bonne idée, comme ça je pourrais facilement la recontacter pour lui annoncer si elle avait ou non le poste. Je restais là, jusqu’à ce qu’Amber finisse et j’étais toujours aussi étonné lorsque je vis que pas un seul client n’était entré pendant que j’étais là. Je les faisais fuir ? Nous sortîmes du café à 18 heure pile. Nous nous rendîmes au cinéma qui était à quelques pas du café.
Amber fit un bon choix : un film pas trop prise de tête mais pas un navet non plus. Durant la séance je fis des commentaires intérieurs sur les points forts et les points faibles du film. J’avais aussi observé la jeune femme, elle semblait très concentrée sur le film. Elle devait vraiment vouloir faire le meilleur article possible. C’était intéressant de voir une personne aussi sérieuse. A la sortie du cinéma, au moment de se séparer et de partir chacun de son côté, je fus pris d’un élan de folie ou de je ne sais quoi. J’attrapais la main de la jeune femme pour la faire se rapprocher de moi, puis je lâchais cette main douce pour prendre sa tête entre mes mains et embrasser tendrement ses lèvres. Pourquoi faisais-je ça ? Je voulais me détachais d’elle mais je n’y parvenais pas. Les sentiments humains étaient décidément très compliqués ! Je brisais le baiser lorsque je fus au bord de l’asphyxie. Je plongeais ensuite mon regard dans celui d’Amber. Je cherchais une marque de colère ou d’un quelconque sentiment négatif mais je ne distinguais rien.
-Pardonnes-moi si ce que je viens de faire te gêne… Je n’aurais pas dû mais… Tu me plais, c’est tout, bredouillais-je faiblement.
Je ne changeais vraiment pas : j’étais toujours aussi maladroit avec les femmes. |
| | | Your WordsAdmin
▶ MOTS : 164 ▶ ICI DEPUIS : 21/08/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Lun 19 Déc - 17:26 | |
| Allô ?
« Former un couple c'est n'être qu'un ; mais lequel ? »
Luke vient d’embrasser Amber, il est un peu gêné mais dans quelques instants ce sera pire. En effet, son téléphone va sonner. Ce sera Bridget. Elle aura la voix triste et maussade. Il y aura de quoi s’inquiéter. Si Luke ne répond pas, Bridget va rappeler jusqu’à ce que ce dernier décroche.
« Luke… Tu me manques… J’ai peut-être fait une erreur pour le mariage… Pour toi… Pour nous… »
Sauf que sans faire exprès, Luke a activé le haut-parleur de son téléphone et Amber entend tout.
→ Alors Lulu ? Croiras-tu cette blague de mauvais goût ou montreras-tu à Amber qu’elle te plaît vraiment ?
|
| | | Amber L. Hurricane
▶ MOTS : 393 ▶ ICI DEPUIS : 01/11/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Mar 20 Déc - 14:10 | |
| Le temps qui restait avant la fin de mon service passa étrangement vite. Toujours assise en face de Luke, nous échangions des sourires, des regards, des paroles pour parler de pluie comme de beau temps. A nous voir attablés ainsi, on aurait pu nous prendre pour un couple. Ca ne m’aurait pas vraiment dérangé, sauf que malheureusement pour moi ce n’était pas le cas. Au fil des années, j’avais compris que prendre mes rêves pour la réalité, ça pouvait être décevant. A ce niveau, l’absence de clients, ça devenait douteux. La chose passait tellement après mon tête-à-tête avec Luke dans la liste de mes priorités, que je m’en fichais complètement durant l’instant présent. Dès 18h, nous ne nous fîmes pas prier, qu’on était déjà parti. J’avais déposé mon tablier dans un coin, à l’arrière du Starbuck, avais empoché mes affaires, et ciao. Moi qui traînais d’habitude à tout vérifier. Je laissais ça aux autres, j’étais pressée. Tant qu’à avoir un peu de temps avec un homme séduisant, qui plus est potentiel futur employeur, autant en profiter un maximum. Intérieurement, dès le pas de la porte passé, je maudissais le monde extérieur. L’air glacial comme le bruit urbain, tel que les voitures, les discussions des gens, les pas. A les décrire comme ça, on n’aurait pu en tirer qu’une minuscule liste. Et pourtant, quel bazar…Ca n’aidait pas tellement à la conversation. Le cinéma n’étant pas très loin, quelques pâtés de maison plus tard, nous y étions. Vint le désordre habituel d’un cinéma. Faire la queue, prendre les tickets, etc. Heureusement pour nous, les séances de 18h en semaine n’étaient pas des plus remplies. Pour moi, l’épreuve arriva surtout au moment de choisir le film. Ne pas choisir quelque chose de trop simple, ni de trop compliqué…Les histoires d’amour, les films d’horreur, déjà, je supprimais de la liste. Les dessins animés aussi tant qu’à faire. Avec ça, c’était liste réduite. Sur le tas, je portais mon choix sur une des propositions restantes. Cinq minutes après, nous étions tous deux assis dans la salle, attendant que le film commence. Durant près d’une heure et demi, je tentais de rester attentive. Mon regard ne cessait de fuir vers Luke. Pourquoi fallait-il qu’il soit si…sublime ? A l’occasion, il faudrait que je lui trouve des défauts. Chose compliquée, car jusqu’ici il s’était conduit en parfait gentleman. Les minutes passèrent avec une rapidité déconcertante. Au final, quand les lumières se rallumèrent, j’avais passé autant de temps les yeux sur l’écran que sur Luke. Nous sortîmes de la salle, et retrouvâmes le bruit de la ville. C’était le moment de se quitter, mais il ne semblait pas l’entendre de cette oreille. Il attrapa ma main pour m’attirer à lui. Le temps que je lève les yeux et que je réalise, il m’embrassa doucement. Le temps s’arrêta autour de nous. Je ne sais pas combien de temps ce baiser dura, mais je n’avais pas envie qu’il s’arrête. J’étais définitivement sur mon petit nuage. Le monde autour de nous pouvait bien s’écrouler, je m’en fichais. Y avait-il du monde, au fait ? Pendant quelques instants, j’avais juste l’impression qu’on n’était que deux sur terre. Ce fut lui qui rompit le baiser. Pour reprendre notre souffle je suppose. Le monde avait refait son apparition, le temps s’était remis à s’écouler normalement. Nous nous observions. Il s’excusa. Je lui souris, m’apprêtant à lui dire ce que je pensais, et le téléphone. Encore une fois, il se mit à sonner, encore une fois, Luke l’ignora royalement. Nous aurions pu être tranquilles, sauf que la sonnerie se réitéra, une fois, deux fois, trois fois…Je l’observais décrocher. Je ne pouvais pas lui en vouloir, si c’était une urgence. Je me détournais, pour lui laisser l’intimité d’un coup de téléphone. Sauf que, ce que j’entendis, et ce malgré le bruit ambiant, me figea sur place. Le haut-parleur n’était sûrement pas intentionnel, mais ça ne changeait rien à la chose. Une voix féminine, qui dit l’aimer, et qui parle de mariage, c’était trop pour moi. Je pinçais les lèvres, résistant à l’envie de faire une crise. Je le regardais, partagée entre le dégoût et l’indignation. Bien sûr, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Vive la naïveté stupide dont j’avais fait preuve. « S’il y a bien une chose dont j’ai horreur, c’est servir de lot de consolation. » Je le regardais, déterminée à avoir des explications avant de partir. Vite de préférence, s’il ne tenait pas à se prendre une claque. Je pouvais être aussi gentille qu’agressive, j’allais vite lui montrer. |
| | | Luke C. Carter
▶ MOTS : 229 ▶ ICI DEPUIS : 31/10/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Mer 21 Déc - 1:24 | |
| S’il y avait bien une chose que je détestais c’était de me faire interrompre par un téléphone portable et le mien ne cessait de sonner. J’avais d’abord refusé l’appel, puis ça avait rappelé, puis encore une fois et une autre si bien que je le pris pensant que c’était important… Oh si j’avais su ! Je n’aurais jamais décroché. J’avais effacé le numéro de la vipère qui m’appelait. Comme un con, j’avais mis involontairement le haut-parleur. C’était Bridget, j’avais reconnu sa voix. Elle voulait s’excuser pour la rupture, pour son comportement d’il y a un an. Elle disait qu’elle avait fait une erreur concernant le mariage. Je n’avais rien à lui dire aussi lui dis-je que je la rappellerais plus tard. Je raccrochais et Amber commença à piquer sa crise. Je l’attrapais doucement, tendrement mais aussi fermement par les épaules. Je la regardais dans les yeux et lui expliquais-je :
-Bridget, la femme qui vient de m’appeler, m’a quitté il y a un an. Elle m’a largué moins d’une semaine avant notre mariage. Elle m’a brisé le cœur. Ca fait un an que je ne suis plus l’homme que j’étais. Ca fait un an que quelqu’un ne m’avait pas plu. Ca fait un an que je suis « mort » à l’intérieur de moi-même. Tu n’es pas un lot de consolation. Je l’ai aimée, elle m’a fait souffrir et je ne pensais ne plus pouvoir aimer. Hier, j’ai été un vrai lourd parce que mon pote voulait absolument que je te drague pour que je puisse revivre, que je puisse connaître une nouvelle histoire avec une femme… Amber, crois-moi, tu n’as pas à avoir peur d’être lot de consolation
Je m'embrouillais dans mes explications mais tant que c'était clair, ça irait. Je l’embrassais une nouvelle fois et plus intensément que la première fois comme pour donner de la force à ce que je disais. Ce que je venais de dire était tout à fait vrai même si je taisais le fait que sa rencontre m’avait donné la force d’aimer de nouveau, elle m’avait donné la force de vivre de nouveau. Amber était cette étincelle qui avait suffit à rallumer le feu. J’avais envie de la connaître, de l’aimer… De vivre avec elle éventuellement. Si elle savait tout ce que je ressentais grâce à elle, elle saurait que je ne la voyais pas comme un vulgaire lot de consolation. A vrai dire, si Bridget ne m’avait pas quitté, je n’aurais jamais connu Amber et j’avais l’intime conviction que notre histoire ne s’arrêterait pas là. Je brisais une nouvelle fois le baiser afin de prendre la belle jeune femme dans mes bras. J’espérais qu’elle ne se sauverait pas et qu’elle comprendrait que l’appel n’était qu’une erreur et surtout que celle qui m’avait appelé n’était qu’un sombre souvenir, qu’une sale garce que je ne souhaitais plus jamais voir ni entendre de ma vie. |
| | | Amber L. Hurricane
▶ MOTS : 393 ▶ ICI DEPUIS : 01/11/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Jeu 22 Déc - 12:49 | |
| Dès que les mains de Luke se posèrent sur mes épaules, ma colère qui jusqu'ici montait crescendo, s'évapora instantanément. Même si ce n'était pas de la colère, mais de la jalousie. Je restais sans réaction, pendant qu'il me regardait dans les yeux, m'expliquant la situation et le but de cet appel. J'avais l'impression de fondre sur place. Premièrement parce qu'il me faisait craquer, deuxièmement parce que je me sentais stupide d'avoir pensé à mal. Dans ma hâte j'avais pensé que le refus du mariage était tout récent, que Luke cherchait juste de quoi remplacer. Alors c'est ça la jalousie, ça rend parano. A l'écouter, j'avais l'impression d'être...le déclencheur d'une renaissance chez lui. Parce que, bien que je ne connaisse par le Luke d'avant, je pouvais affirmer en toute impunité que l'homme qui se trouvait en face de moi, qui m'avait embrassé juste avant, était tout sauf mort. Il semblait au contraire heureux. Rien à voir avec la description peu flatteuse qu'il faisait de lui. Peut-être que la description était désormais du passé...Je me sentais bête, et stupide. J'avais réagi au quart de tour. Contrairement à ce que j'aurais pu croire, sa réponse au coup de fil n'était ni joyeuse, ni enthousiasme, juste neutre. Comme s'il s'en fichait, avait tiré un trait dessus. Intérieurement, je l'espérais. Avant ça, je ne croyais pas spécialement au coup de foudre. Pourtant, j'avais littéralement craqué. Je cherchais les mots pour m'excuser. Un nouveau baiser me coupa dans mon élan. A nouveau seuls au monde. Mon coeur bondit dans ma poitrine. Quoique, à ce niveau, ce n'était plus un coeur, mais de la guimauve. D'une échelle de 1 à 10, ce baiser valait au moins 93. Les mots avaient suffi à me convaincre. Je le croyais. De toute façon, j'avais envie d'y croire. J'avais envie de croire que notre histoire ne faisait que débuter, pour continuer encore longtemps...Enfin, le plus longtemps possible. Pour toujours, ça me semblait superflu. L'amour...Sans doutes le plus compliqué des sentiments. Tu ne sais pas quand ça commence, tu ne sais pas quand ça fini, ça rend heureux, ça fait souffrir, ça fait vivre, ça tue. Malgré ça, tout le monde veut le vivre. Si c'est pour rester avec Luke, ce n'était même pas la peine de me demander : je tente l'aventure. Une nouvelle fois, il brisa notre baiser pour me prendre dans ses bras. Si j'avais peur qu'il soit vexé par ma crise de jalousie, il n'en était rien. La tête posé contre son épaule, je n'avais même plus envie d'y penser. Son odeur m’enivrait complètement. On était vraiment obligés de repartir chacun de notre côté ? J'en avais tout sauf envie. Pensée réconfortante, dans le pire des cas, nous nous reverrions d'ici peu de temps. Même si ce ne serait peut-être pas principalement pour le travail...Je nous voyais déjà pelotonnés l'un contre l'autre, devant la télé, à regarder des films pour les commenter. L'image m'amusa. Au cinéma, il vaut mieux se taire, car il y a toujours une grande-mère prête à brimer les gens au moindre bruit avec des "chut" ressemblant étrangement à des sifflements de vipère. Même si ce n'était probablement pas pour la veille, ça finirait par arriver. Je l'espérais. Je relevais la tête pour croiser le regard de Luke, et je lui souris. "Excuse-moi. Parfois je parle avant de réfléchir. Je grimaçais. Si tu me donnes un chance, je peux te promettre que je ne te ferais pas souffrir comme elle l'a fait." Promesse que j'étais certaine de tenir. J'avais juste peur de me montrer trop entreprenante...pour une fois. |
| | | Luke C. Carter
▶ MOTS : 229 ▶ ICI DEPUIS : 31/10/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Jeu 22 Déc - 20:23 | |
| Amber ne disait rien mais, pourtant, j’avais l’impression qu’elle s’était calmée dès je lui eu expliqué mon histoire avec Bridget. Dire que c’était cette histoire que je ne voulais pas lui raconter de peur que je ne l’ennuie. Même si je n’éprouvais plus rien pour Bridget, je la rappellerais pour tirer toute cette histoire au clair. J’avais tout de même était amoureux d’elle pendant des années. On ne pouvait pas tirer un trait total sur une histoire aussi longue que la nôtre. J’avais presque envie de pleurer en me rappelant que Bridget avait quand même partagé 5 ans de ma vie, que je l’avais rencontré un ou deux ans après la mort de mon frère et par conséquent le déménagement à NewCastle. En fait grâce à notre relation, j’avais affronté pas mal de chose mais c’était fini depuis un an et j’avais affronté d’autres choses seul. Tant de pensées de traversèrent l’esprit pendant que je serrais le corps d’Amber contre le mien. Je sentais sa chaleur. Ca faisait si longtemps que ça ne m’était arrivé ! J’avais presque oublié à quel point c’était agréable. Si j’avais dû rester ici pour être avec Amber, je serais resté mais heureusement, je n’étais plus à la charge de mes parents et j’avais mon propre appartement. La jeune femme me coupa dans mes pensées. Je ne croyais pas mes oreilles… Elle me proposait réellement de sortir avec elle ? Je ne pensais pas vraiment que ce soit possible.
-T’inquiète pas… J’aurais fait bien pire à ta place… J’ai déjà fait bien pire par jalousie… Et je te donnerais cette chance avec plaisir mais j’aimerais vraiment te connaître plus ; ce que j’ai vécu… C’est pas facile à surmonter. Ca te dirai de passer la soirée avec moi, dans mon appartement ?, lui demandais-je presque naïvement.
Honnêtement, je ne pensais pas qu’elle accepterait. Nom de Dieu ! J’étais pire qu’un gamin qui invitait son amoureuse à passer l’après-midi avec lui. Je retombais bien bas. Peut-être que cette année de célibat m’avait fait perdre en capacité de drague et en confiance en moi face aux femmes. En fait j’en étais certain : avant j’étais bien plus confiant face à une femme et maintenant, je galérais à parler avec tout être féminin mis à part mes employées. Je regardais une nouvelle fois Amber, attendant un signe quelconque qui me donnerait son accord pour passer la soirée ensemble… Peut-être même la nuit qui sait… |
| | | Amber L. Hurricane
▶ MOTS : 393 ▶ ICI DEPUIS : 01/11/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Ven 23 Déc - 15:04 | |
| Oups, stoooop, terrain pentu Amber, demi-tour. Quelques instants je crus que j'allais regretter mon empressement. Ca ne m'arrivait jamais, mais quand ça tombait, c'était soit à tord, soit trop empressé. Bien qu'aucune de mes expériences amoureuses ne soit comparable, je pensais comprendre ce qu'il ressentait. L'impression d'être trahie, essayer de faire bonne figure alors que ça nous bouffe de l'intérieur, ça, je connaissais. Trop bien, même. C'est les problèmes que j'avais fui, tout simplement. Comme toujours, face aux problèmes, au lieu d'affronter, je contourne. Il n'empêche, que nous étions serrés l'un contre l'autre. Les problèmes ne devaient plus tellement peser. Je réfléchissais à tout ce que m'avait dit Luke. C'est certain, que je ne pouvais pas remplacer Bridget comme ça, en un claquement de doigts. Il ne m'avait pas précisé combien, mais il avait parlé de mariage, alors je supposais qu'ils étaient resté longtemps ensemble. Nous, nous venions tout juste de nous rencontrer. Je n'avais jamais imaginé ce genre de scénario, mais j'étais quasi certaine de ne pas être capable d'un tel coup. Sur le moment, j'eus un éclair de lucidité. Son pote, qui l'avait emmené la veille, les excuses de tout à l'heure, et le "je ne veux pas vous ennuyer", son embarras quant à ma blague foireuse pour mon numéro de téléphone...Peut-être que c'était lié à Bridget. Ce serait le cas, ça ne m'étonnerait pas. Je préférais de pas poser de questions sur ce qui la concernait. Remuer le couteau dans la plaie, c'est pas toujours bon.
Sa proposition pour la soirée me fit sourire. Il y a deux minutes, je faisais une crise de jalousie ridicule, et maintenant il m'invitait. Je ne m'en plaignais pas le moins du monde. Moi qui voulait rester avec lui encore un peu, c'était réussi. C'était l'occasion de faire un peu plus connaissance. Et ce, en toute intimité, loin des éventuelles oreilles indiscrètes de la rue, ou du café. Je me défis de ses bras, pour pouvoir plus facilement l'observer. Ce n'était pas franchement une bonne idée, car le regarder me faisait perdre un peu le sens des réalités...Il fallait vraiment qu'il soit si beau ?
"Je comprends, et puis...N'en parlons plus. On ne va pas ressasser le passé. Pourquoi pas pour la soirée."
Je lui offrais un énième sourire. Son embarras m'amusait. Je trouve juste ça mignon. Je glissais ma main dans la sienne.
[Je sais, pas terrible. On fini celui-ci et on ouvre l'autre au bon endroit ? Au passage, même si tout le monde s'en contre fiche, ceci est mon 300eme message ♥] |
| | | Luke C. Carter
▶ MOTS : 229 ▶ ICI DEPUIS : 31/10/2011
| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] Lun 26 Déc - 16:28 | |
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| Sujet: Re: Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] | |
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| | | | Il y en a qui n'ont rien compris. [Luke] | |
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