Comme je vous l’ai déjà dit, je suis né un 13 Juin il y a 25 ans de cela, à Liverpool. Je suis le dernier de ma fratrie mais même si ma sœur aînée a une dizaine d’année de plus que moi, j’étais très proche de ma famille jusqu’à mes 8 ans. En fait je suis toujours très proche d’eux mais beaucoup moins de mon père. J’ai eu une enfance très normale et une scolarité des plus ordinaires. A 5 cinq ans, j’ai sauvé une petite chienne, River, de la noyade dans une rivière. J’ai convaincu mes parents de la prendre à la maison et je me suis occupé d’elle et elle devenue ma meilleure-amie. Un jour, quand j’avais 8 ans, mon père heurta la chienne alors qu’il reculait sans regarder. Et il me dit que je n’avais pas à pleurer, je ne l’écoutais pas et pleurer comme tout enfant de 8 ans perdant son premier animal de compagnie. Depuis ce jour, je me détachais de plus en plus de mon père… Enfin pas tout à fait puisque je n’ai pris que ce qui m’intéressait chez mon père (comme mon travail par exemple !).
Pendant mon adolescence, je me découvrais un goût prononcé pour le cinéma et la musique.
Concernant le football, je suis plongé dans cet univers depuis que je suis petit : ma famille étant composée de grand fan de football, il y avait plus de chance que je sois fan à mon tour que le contraire. Vers mes 14 ou 15 ans, je découvrais les relations avec les filles qui étaient folles de moi parce que je suis un grand romantique, doux, tendre et gentil… Bref je suis dans le genre de l’amant idéal ! Ce n’est qu’à 17 ans que je tombe amoureux. Je ne sais pas vraiment pourquoi je suis tombé amoureux et surtout, je n’en avais pas vraiment envie.

D’ailleurs il y a pas mal de chose à dire sur l’année de mes 17 ans ! J’étais entré dans un gang de hooligans avec mon frère Daniel. Toutes mes cicatrices datent de cette époque. On descendait des bières dans la cave d’un des mecs du gang, on fumait des cigarettes bien souvent, certains se droguaient. Quand j’y repense, je faisais vraiment tâche dans le décor ! Quand l’un d’entre nous vomissait parce qu’il buvait trop, c’était moi. Celui qui fumait mais qui n’aimait pas particulièrement ça, c’était moi. Celui qui disait aux autres : « Ne fous pas cette merde dans le corps », c’était moi. Il n’y a que dans les bagarres que je ne faisais pas différent puisque je me battais et étalait peut-être plus de mecs que les autres. Heureusement pour moi, cette période n’a pas duré longtemps, tout au plus 6 mois. Il faut dire que je me suis rendu compte que c’était n’importe quoi lorsque je me suis fait arrêté par la police. Malheureusement pour mon frère ça a duré. L’année d’après, toute ma famille se retrouvait dans un cimetière pour l’enterrement de Daniel. Mon frère avait fait une overdose dans son appartement. D’ailleurs ce fut la première fois que je vis mon père pleurer. Etrangement depuis ce jour, mon père a cherché à se rapprocher de moi.

Ce décès fut la raison du déménagement à Newcastle. Mon père fonda, ensuite, avec l’un de ses amis habitant à Newcastle, groupe possédant plusieurs magazines. De mon côté je continuais mes études durant lesquelles je rencontrais Bridget, je tombais éperdument amoureux d’elle en si peu de temps. Je pensais que c’était elle la femme de ma vie mais visiblement non. Toujours est-il que je suis resté avec elle pendant 5 ans, elle a vécu dans mon appartement pendant 3 ou 4 ans. Il y a environ 2 ans, je l’avais demandé en mariage. A l’époque, elle avait accepté avec plaisir. Mais, environ une semaine avant notre mariage, alors que je logeais chez mon meilleur-ami, celle qui était ma future femme à l’époque m’appela pour me dire qu’elle annulait la cérémonie, qu’elle ne m’aimait plus assez pour rester en couple avec moi. Sa déclaration m’effondra, c’était bien normal étant donné que, moi, je l’aimais toujours. Une année passa sans que quoi ce soit ne se passe, j’étais toujours rédacteur en chef pour le magazine de cinéma de mon père, toujours célibataire… Rien n’avait vraiment changé et finalement, c’est peut-être mieux ainsi…