La façon dont on s'était trouvé me semblait irréaliste, sans me déplaire. Peut-être que je m'emballais, à déjà nous imaginer une longue histoire. Peut-être que d'ici quelques jours se serait terminé. Mais je ne le voulais pas, et imaginer une suite à notre couple me convenait tout à fait. Notre couple...Ces deux mots sonnaient encore étrangement à mes oreilles. Les gestes comptaient bien plus que les mots au moment précis. C'est fou, quand on est avec l'autre, le sentiment de supériorité qu'on sent, par rapport aux gens. Luke tenait ma main, nous marchions côté à côté vers son appartement. Chaque regard vers lui me donnait envie d'être encore plus proche de lui. Je ne savais pas ce que réservais cette soirée, mais à mon avis, je ne l'oublierais pas de sitôt. Le voyant bifurquer vers un des imposants bâtiments, je le suivis. Le trajet jusqu'ici aurait pu durer deux minutes comme vingt, je n'aurais pas su dire. Je me rappelais aussi que ça n'avait pas d'importance. Il m'entraîna à sa suite, dans l'immeuble, puis dans l'ascenseur, où sa main glissa sur ma hanche. J'en profitais pour le dévorer des yeux. Il faisait naître en moi des idées pas très catholiques. J'avais tout simplement envie de lui. Bridget n'avait plus intérêt à s'approcher. Les portes ne se seraient pas rouvertes, je pense que j'aurais fini par lui sauter dessus. Il hésita quelques secondes devant la porte. Je fus tentée de le taquiner, demandant s'il était si désordonné qu'il ne savait pas à quoi s'attendre. Il ne me laissa pas le temps, il ouvrit la porte et m'invita à entrer. Ce que je fis sans plus attendre. Comme il le demandais, je me mis à l'aise, enlevant mon manteau et mes bottes. Je m'avançais dans la pièce, voir un peu à quoi ressemblait l'appart.

Contrairement à ce que je croyais, c'était parfaitement rangé. Et spacieux, et très bien meublé...Peut-être que l'hésitation de Luke était due à ça ? L'évidente différence de biens. Ca aurait pu faire criser quelques personnes, moi ça me faisait ni chaud ni froid. Je me retournais vers le bel homme, pour but de lui lancer un regard interrogatif. Qui finit en regard quasi émerveillé. Il était vraiment magnifique. Il s'approcha de moi et me posa la question du repas du soir avant de m'embrasser encore une fois. Je passais mes bras autour de son cou. On était seuls, je comptais bien en profiter. J'aurais pu répondre à sa question, s'il ne m'avait pas collé contre le mur, pour m'embrasser de plus belle. A chacun de ses baisers, je m'attendais à voir ma peau s'enflammer. J'en voulais plus, toujours plus. J'avais juste envie de l'avoir rien que pour moi. Je passais ma main dans ses boucles brunes, pendant qu'il me soulevait, de sorte que je fus bientôt les jambes autour de sa taille. Je lâchais ses lèvres le temps de reprendre pour reprendre mon souffle. Le sien contre mon visage me faisait tourner la tête. A ce rythme là, on finirait au lit d'ici très peu de temps. Même si je crevais d'envie de continuer, je glissais mes lèvres le long de sa joue, jusqu'à murmurer à son oreille.

« Je serais bien tentée de voir tes talents culinaires...A moins que maintenant, tu aies la tête à autre chose ? »

Je lui laissai le choix, l'un ou l'autre, ça ne me dérangerait pas.

Les gestes, caresses et baisers suffisaient bien plus que les mots pour répondre à mes questions. Sans vraiment que je m'en rende compte, on passait la porte de sa chambre. Si on avait tenté de se résister, c'était raté, et ça m'allait. Il m'allongea doucement sur le lit avant de se mettre sur moi. Nos baisers continuaient encore et encore, tous plus poussés et passionnés les uns que les autres. J'en oubliais complètement le reste. Je frissonnais quand ses mains passèrent sous le tissus, contre mon ventre. Il tenait vraiment à me faire perdre la raison ? Comme pour en rajouter, il lâcha mes lèvres pour aller poser les siennes à l'endroit de ses caresses. Pour un homme timide avec les femmes, il ne s'en sortait pas trop mal...Il ôta son pull et son tee-shirt. Au vu de la chaleur torride qui avait commencé à habiter la pièce, je comprenais tout à fait. Autant habillé, il était beau, torse nu avec ses cheveux emmêlés dû à quelques baisers passionnés, il était juste magnifique. On en arrivait à un point où je ne voulais plus toucher cette perfection avec les yeux, mais avec mes doigts et mes lèvres. Je m'imaginais déjà la douceur de sa peau...Il se décolla un peu de moi, mais toujours pas assez pour que ne puisse plus sentir son odeur, et son souffle sur mon visage. Oui, moi aussi j'avais envie de lui. Maintenant, tout de suite. Il passa une de mes mèches rebelles derrières mon oreille. Il avait gagné, je m'abandonnais à lui.


Au point où on en était, autant amorcer le processus. J'enlevais doucement mon haut pour le jeter négligemment plus loin. Je reportais mon attention sur Luke, et à défaut de rattraper ses lèvres, je passais ma main le long de son cou avant de descendre sur son torse, que je caressais du bout des doigts avec un air satisfait. Je m'arrêtais à sa ceinture, que je défis. Après quoi, ce fut au tour du bouton et de la braguette. Je relevais les yeux vers mon Apollon. J'avançais à nouveau mes lèvres contre les siennes descendant son jean au passage. Et maintenant ?

Spoiler:

Mon empressement n'avait pas l'air de le gêner, tout au contraire. Moi qui avait peur de paraître trop entreprenante, ce n'était rien comparé aux pulsions de Luke. Il n'y avait pas de mal, on était adultes et vaccinés...et surtout sur le point de nous sauter dessus. Il ne se fit pas prier pour finir de me déshabiller. Je ne pus m'empêcher de remarquer que j'avais quand même mon petit effet, à voir son érection. Au moment même, on se dévorait du regard. Rien n'aurais pu briser l'envie qui n'arrêtait plus de grandir. Je crus le voir hésiter un court instant avant qu'il ne retire son boxer, pour venir se placer entre mes cuisses. Il m'embrassa avant de doucement entrer en moi. Je poussais un gémissement, plus de plaisir que de douleur, grâce à la douceur de ses mouvements. L'idée m'effleura quelques instants que je n'avais pas vu de préservatif. Nous étions donc en train de faire l'amour sans nous protéger...En temps normal, ça aurait peut-être pu m'empêcher de faire quoi que ce soit. Mais à ce moment précis, j'étais comme déconnectée de la réalité. Tout ce qui était histoire de maladies, si Luke en avait été porteur, il ne m'aurait pas exposée à ça. Et pour un éventuel risque de grossesse...On prenait le risque, tant pis. Combien y aurait-il de chances, pour que je tombe enceinte à cause de ce rapport ? Sûrement pas beaucoup. Au pire, on aviserait par la suite.

J'éloignais ses réflexions de mon esprit. Ce n'était pas le moment de songer à ça. Ce ne fut pas bien compliqué. Les va-et-vient qui s'enchaînaient faisaient grimper mon plaisir en flèche, m'arrachant encore et toujours des gémissements et des soupirs de plaisir. Les baisers de Luke de temps à autre ne m'aidaient pas vraiment à contrôler mon désir. Il m'avait fait sienne ; à ce moment précis, j'aurais pu affirmer sans vergogne que je lui appartenais corps et âme. Inconsciemment, j'avais entouré mes jambes autour de lui. Je ne voulais pas qu'il arrête, mais qu'il continue encore, comme il savait bien le faire. S'il accélérait la cadence, il ne me faudrait sûrement pas longtemps pour atteindre le 7ème ciel. Entre quelques gémissements, je soufflais un encouragement. "Continue...encore.."

Qu'y avait-il de si différent pour que je perde à ce point le sens des réalités ? Ce n'était bien sûr pas la première fois que je couchais avec un homme, mais c'était la première fois que je me sentais...Comme cela. Je tentais vainement de mettre un nom sur ce que je ressentais. Du plaisir, évidement, et il y avait autre chose. J'étais béate, aux limites de l'euphorie, et je crois bien, amoureuse. Ça me faisait étrange de penser cela, sachant que ma philosophie sur la chose avait toujours été beaucoup plus « chaste », rien le premier soir. Comme quoi, il suffisait d'un rien pour faire sauter les meilleures résolutions. C'est drôle, les intuitions. Depuis à peu près le moment où il m'avait embrassée à la sortie du cinéma, le pressentiment qui trônait restait celui que Luke et moi nous étions juste bien trouvé, qu'on démarrait quelque chose qui pouvait durer. J'avais beau considérer que les histoires aux fins amoureuses « et ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps » n'étaient seulement des inepties pour les plus naïfs, pour cette fois-ci, je voulais faire une exception. Je voulais juste y croire. C'était permis après tout. Mon regard ne voulait plus se détacher de Luke. A l'occasion, il faudrait que je lui trouve des défauts. Si toutefois il en avait. Aux quelques faibles mots que j'avais soufflé, il avait arrêté d'embrasser mon cou pour m'observer. Son regard me faisait littéralement fondre. Avec ses cheveux emmêlés, et son visage qui commençait à rougir à cause de l'intensité de nos ébats, c'était juste impossible de lui résister.

Par la suite, il ne se fit pas prier pour accélérer un peu plus la cadence. La douceur de ses mouvements n'était pourtant en rien atténuée. Des spasmes de plaisir continuaient à parcourir mon corps. Pour un homme qui n'avait pas fait l'amour à une femme depuis plus d'un an, on ne pouvait pas dire qu'il ait perdu la main. J'aurais pu parler, mais je préférais le silence, qui se troublait par des gémissements, des soufflements, des halètements, parfois des murmures. Pourquoi parler maintenant, au risque de gâcher le plaisir ? On avait tout le temps devant nous. Je me doutais bien que ce n'était pas la pièce qui devenait excessivement chaude, mais seulement nous deux. Luke attrapa doucement, mais fermement mes cheveux, comme s'il cherchait un endroit où se raccrocher. Pourquoi fallait-il que j'aie toujours envie de plus ? J'avais l'impression de (re)découvrir chaque sensation, chaque plaisir. Je passais mes bras autour de son cou pour l'attirer à moi et embrasser doucement ses lèvres. Je n'expliquais pas cette envie soudaine de contact. Et puis, il n'y avait rien à expliciter. Lui et moi, dans ce lit, seuls avec notre désir, puis c'était tout.

On pouvait me poser la question, pourtant j'étais incapable de répondre combien de temps nos ébats durèrent encore. Une minute, dix minutes, une heure...Plus, moins, vraiment aucune idée. Je n'étais pas vraiment concentrée sur l'heure qui défilait, mais sur chacun de ses mouvements, qui me ravissaient toujours un peu plus. Mon regard parcourait son corps, s'arrêtant sur les moindres détails, comme s'il voulait l'apprendre par cœur. Je voulais encore goûter ses lèvres et parcourir son corps de mes doigts. Je le voulais encore, tout simplement. Non pas que je sois insatiable, cependant, vu que je l'avais pour moi, autant profiter de lui le plus possible. Encore quelques coups de rein, et Luke éjacula en moi, avant de se retirer. Je ne réagis pas tout de suite et ne pensait pas aux éventuelles conséquences, encore perdue dans les limbes du plaisir. La première fois d'une relation, c'était en théorie toujours mémorable. La douceur de mon Apollon, oh que oui, ça l'était. Pour un homme n'ayant pas eu de relation depuis un an, il avait géré comme un chef. Un chef satisfait mais crevé. Je ne retins pas le sourire presque béat qui pointait sur mon visage. On perfectionnerait ça une prochaine fois. Rien ne me l'assurait, mais j'étais certaine que ce n'était pas notre dernière fois. Il m'embrassa, se blottit contre mon dos, cacha son visage dans mon cou, remonta la couette. Il souffla aussi quelques mots, auxquels je ne fis pas réellement attention.

J'aimais sentir son souffle dans mon cou, son odeur. J'avais l'impression d'être dans un cocon, entre ses bras et la couette. Bientôt, je ne serais plus dans les bras de Luke mais dans les bras de Morphée...Chose ironique, car logiquement, ce n'était pas moi qui était censée être la plus fatiguée. Une douche ne serait tout compte fait pas une mauvaise idée. La soirée n'était pas terminée, ça serait bête de m'endormir maintenant. D'un autre côté, j'étais bien, contre mon demi-dieu...Oh et puis zut, je reviendrais quémander des câlins plus tard. Je luttais contre la flemme qui me prenait, et sortit de la couette pour m'asseoir sur le bord du lit. J'embrassais mon homme du regard. Seulement du regard, sinon j'étais certaine de ne jamais quitter le lit. Je ne remarquais qu'à ce moment là l'heure qu'il était. On n'avait sûrement pas prévu la soirée comme cela, mais ça me convenait tout à fait.

Je me levais -enfin-, après deux minutes à combattre l'envie de replonger sous la couette. Je poussais la porte de la salle de bain, et la poussais derrière moi sitôt entrée. En règle générale, j'avais l'habitude de traîner sous la douche un long moment. J'allais changer ça, pour une fois. L'eau chaude eut l'avantage de me réveiller. J'utilisais ce temps pour réfléchir à tout ce qui s'était passé depuis cette après-midi. L'amour, ou du moins, le coup de foudre, il fallait toujours que ça tombe d'une manière qu'on n'aurait jamais pu imaginer. Il n'empêche, je remerciais son meilleur ami « lourd », de l'avoir obligé à me draguer. Quelques minutes après, je sortais de la salle de bain. On ne pouvait pas dire que je m'y sois longtemps attardée. Je m'étais rhabillée un minimum, en sous-vêtements. J'avais regagné la chambre vêtue ainsi. Avec un sourire ravi, je m'enfonçais à nouveau au fond du lit. Luke n'avait pas franchement bougé. A voir le réveil, j'avais mis près de dix minutes. Ça restait correct. Je posais ma tête sur l'oreiller et l'observait, sans me départir de mon sourire. Il était beau, je ne me lassais pas de le constater.

J'étais bien dans ses bras, contre lui. J'aurais sans doute pu rester comme cela tout une vie, ça ne m'aurait pas dérangé. D'accord, surtout pour l'instant, c'était inconcevable de penser ça. Mais ça ne m'aurait pas déplu. Intérieurement, j'étais contente que Luke préfère rester parler dans le lit. De un, parce que je n'avais pas vraiment envie de me lever, de deux, parce que ça signifierait me séparer de lui, chose que je n'avais absolument pas envie de faire pour l'instant. Je l'écoutais parler, me laissant bercer par sa voix. Je souris, avant de doucement hocher la tête. J'avais envie de parler, et d'essayer d'aller plus loin. L'idée me convenait tout à fait. Je l'observais, ou plutôt le dévorais du regard, me demandant par quoi il allait commencer. Lui-même semblait hésiter/ Parler de soi, c'était souvent une chose que je n'aimais pas faire. Parce que cela me semblait lassant, ennuyant, inintéressant. Parce qu'on y découvrait autant des défauts que des qualités, des choses qui nous plaisent, ou au contraire, nous mécontentent fortement. Au final, j'avais parfois un sentiment d'infériorité, et ça me prenait la tête. Avoir confiance en les autres, c'est bien, avoir confiance en soi-même, c'est mieux. Si c'était le cas de tout le monde, on n'était pas sorti de l'auberge. Quoique dans un sens, c'était ça, se découvrir. Ca ne pouvait décemment pas être que de la perfection.

L'aveu de Luke me fit rire. Pas un rire moqueur, mais un rire attendri. Sur le coup, j'aurais pu imaginer n'importe quoi, mais pas ça. La chose devait réellement avoir énervé plusieurs filles avant moi, pour qu'il en vienne à m'en parler en premier lieu. Réalisant que ma soudaine hilarité pouvait être vexante, je tentais de me calmer. Je ne m'étais jamais posée la question, mais je suppose que ce n'était pas vraiment un problème. Tant que je ne le récupérais pas totalement bourré au milieu de la nuit...Je ne croyais pas trop à cette éventualité. Et puis accessoirement, je risquais de me méfier, si je savais de la présence féminine là-bas. Comme la plupart des femmes, il m'arrivait d'être jalouse au possible. Pas jusqu'au point de traquer et espionner 24h/24h , mais je me méfiais. A y réfléchir comme ça, pour ce genre de choses, les filles sont souvent pires que les mecs, à se sauter au cou pour un rien. Heureusement pour moi, je n'en étais pas encore à la jalousie maladive. Mais cela faisait parti de mes pires défauts.En dehors du fait que je sois chiante, désordonnée, tête en l'air, et maladroite bien sûr.


Ca aussi, c'était dit. M'enfin, jalouse ne veut pas forcément dire insupportable, si ?

Je profitais de son baiser, comme dans un petit nuage. Indirectement, je comprenais l'ex de Luke. Savoir que durant quelques soirées, ce serait ses potes qui profiteraient de sa présence pouvait agacer. Personnellement, j'étais jalouse, mais pas si possessive. Je profitais de ces soirs pour m'occuper ailleurs. Chacun son truc. A mon tour, je fus quand même soulagée de ne pas le voir sceptique par rapport à ce défaut. Il y avait aussi d'autres choses, mais on avait fait le tour du pire, du moins, je crois. La réflexion du bel homme m'arracha un nouveau sourire amusé. Je n'avais pas songé à l'éventualité d'étrangler sa secrétaire ou la petite amie d'un de ses potes...quoique si elles s'approchaient de trop près, je réagirais peut-être de la sorte. Fallait pas pousser non plus. Partie dans cette idée, je tentais à grande peine de ne pas rire en imaginant la scène. Mon hilarité ne dura pas bien longtemps encore une fois, quand il proposa de lui parler de moi. Je ne répondais pas de suite. Je fixais plutôt nos mains qui s'emmêlaient, pendant qu'il me caressait la joue. Si sa douceur pouvait arrêter de me déstabiliser, peut-être que les idées dans ma têtes se seraient alignées plus facilement. Pour l'instant, il me donnait juste envie de l'embrasser, encore et encore. A ce rythme, le moment où on devra se lâcher le lendemain commençait à me paraître vraiment difficile. J'avais tendance à m'attacher trop vite aux gens, je n'avais jamais su dire si c'était un défaut ou une qualité. Les deux je suppose. Je retournais un sourire à Luke.


Je marquais une pause en souriant, amusée par ma propre remarque. Oui, je n'aimais pas particulièrement la violence. Faut dire, j'avais souvent l'impression d'être la cible du monde. Cependant, il y avait des exceptions. Pour cette situation là, ce serait plutôt du crêpage de chignon en bonne et due forme. Des trucs de filles quoi. Je réalisais que je détournais un petit peu la discussion. J'avais beau ne pas vouloir parler de moi, il fallait bien y passer. De toute façon, c'était la base d'un couple. Je retirais ma main de la sienne pour la passer le long de son cou, et l'attirer à moi afin de l'embrasser. Oui, je n'avais pas pu m'en empêcher. Il n'avait qu'à pas être aussi irrésistible. Je lâchais ses lèvres pour reposer ma tête contre son torse.


Je préférais poser la question, pour une raison stupide : je n'avais pas envie de paraître ennuyante. Ce que je venais de dire était vrai : il n'y avait pas grand chose à raconter. Ce n'était pas avec cela qu'on meublerait la conversation. Mais si il y tenait vraiment, autant lui dire ce qu'il voulait entendre.

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