"La joie est en tout. Il faut simplement savoir l'extraire."

Je serais brève sur ma naissance et le début de ma vie. Il n’y a pas grand-chose à raconter. Je suis née dans une petite famille tranquille sans aucun problème. Une mère russe et un père totalement américain. Ils se sont connus au détour d’une rue, ma mère a renversé du café sur la chemise de mon père, l’accident bête qui a fini par les menés au mariage. Comme quoi la vie nous réserve énormément de surprise n’est-ce pas ? Ah suis-je bête je ne me suis pas présentée. Moi je suis Anastasia Irina Murdock. Petite fille aux allures américaines mais avec un fort accent russe. Nous avons déménagés de la Russie quand j’étais très jeune. J’ai toujours vécue ou presque à Los Angeles pour commencer. Mes deux parents étaient fous amoureux l’un de l’autre quand ils m’ont eu. Malheureusement avec le temps leur amour a fini par se faire la malle et il est parti aux oubliettes. Pour ravivé la flamme ils ont décidés de faire une autre fille, deux ans plus tard ma mère retombé enceinte et elle mettait au monde Tamara. Entre nous deux c’était l’accord parfait, elle me complétait totalement, du moins avant, Tamy’ et moi n’avions que quatre ans d’écart cela est très peu du coup nous étions toujours en train de joué ensemble. Et lorsque ma mère à laisser toute sa famille pour partir avec un autre homme que mon père je me suis encore plus rapprochée d’elle pour faire face à la séparation. J’avais huit ans et Tamy à peine quatre, il fallait bien que je surveille cette petite princesse histoire qu’elle ne tourne pas mal dans les années qui vont suivre.

"Nombreux sont les vivants qui mériteraient la mort, et les morts qui mériteraient la vie."

Mon père a été le meilleur des pères, il a toujours été présent pour moi ou pour Tamara mais il n’était plus le même, il était différent, malheureux, il refusait de faire confiance à une autre femme, il avait le cœur brisé et moi du haut de mes huit ans je n’étais pas capable d’effacer les larmes qui coulaient sur son si joli visage. Alors que j’étais totalement seule j’ai rencontré Caleb. Caleb est très vite devenu mon meilleur ami, il s’amusait de mon accent russe, il s’amusait de me voir m’énervait dans cette langue qu’il ne connaissait pas, il n’était pas plus vieux que moi mais il était si grand. Caleb est très vite devenu mon meilleur ami, mon frère, mon pilier et avec lui je pouvais être malheureuse sans aucun problème il essuyait mes larmes sans broncher. Cela était vrai jusqu’à mes quatorze ans. Normalement cet âge c’est le bonheur, la joie, les bons moments passés entre amis après les cours etc… Moi je n’ai pas eu le droit à cela. J’ai dû grandir vite, bien trop vite et je n’ai pas réussis à gérer tous mes problèmes même avec l’aide de Caleb. Une nuit alors que je dormais profondément dans ma chambre un jeune pas plus âgé que moi est rentré par ma fenêtre encore ouverte, j’ai le sommeil tellement léger que je me suis réveillé en sursaut. Il m’a mis une arme sur la tempe et m’a dit de ne pas crier qu’il ne me ferait rien. Et bien sûr comme toutes les personnes qui touchent lorsqu’il a écrit Ne pas toucher eh bien j’ai hurlé. Le jeune cambrioleur m’a frappé avec la crosse de son arme pour me faire taire mais c’était trop tard mon père était dans ma chambre. Le jeune homme a tiré sur mon père une balle dans la tête avant de s’enfuir. J’ai quand même eu le truc de téléphoner à une ambulance c’était bien entendu trop tard. M’allongeant auprès de mon père je me suis évanouie et je me suis éveillée dans la salle d’attente avec Caleb à mes côtés. Il passait ses mains dans mes cheveux. « Ou est mon père ? » Je me touchais la tête parce que j’avais mal, mon meilleur ami ne savait pas comment me dire ce qu’il avait à m’annoncer, je fronçais les sourcils en le sentant se tendre de cette manière. « Ton père est mort Ana, je suis désolé. » Je n’y croyais pas, pas avant que je vois mes mains et mes vêtements pleins de sang séché. Mon père était mort et je me retrouvais désormais seule avec ma petite sœur Tamara.


"Il faut du temps pour créer un homme, mais il en faut peu pour le détruire."

J’étais détruite. Anéantie. Je ne savais pas quoi faire après cela. Ma tante qui vivait en Angleterre à New New Castle plus précisément nous a pris ma sœur et moi chez elle après la mort de son frère. Ma mère n’était pas dans les environs si elle n’était pas venue nous sauvées on serait surement partie dans un foyer et on aurait été séparé. Entre Tamara et moi c’était tout à fait différent, elle n’avait que dix ans que papa est mort mais elle a été la plus touchée par cela, moi j’ai été présente lors de son assassinat donc j’étais responsable d’après elle. Avec les années rien n’a véritablement changé. J’avais perdu ma mère, mon père, mon meilleur ami Caleb rester à Los Angeles puis ma sœur qui me tournait le dos j’étais tellement seule que je pouvais en crevée. J’ai commencé mes études pour devenir psychologue bien que chez moi il n’y a pas grand-chose qui cloche, je fais des cauchemars chaque nuit, je suis insomniaque et je fume comme quatre néanmoins toutes mes brèches et mes propres problèmes m’aidait beaucoup à comprendre le reste du monde. « Tout ça c’est de ta faute Irina sans toi papa serait toujours en vie !!! Je te déteste !!! » Tamara n’en pouvait plus d’être dans cette maison c’est bien pour cela que le soir de ses dix sept ans elle m’annonça qu’elle quitté l’Angleterre et qu’elle repartait en Russie. Elle avait soit disant retrouvée la trace de notre mère et elle me prenait pour responsable de la mort de notre père, elle ne pouvait plus me supporter d’après elle. Elle est donc partie du jour au lendemain en emportant la dernière touche de bonheur et de stabilité qui régnait dans ma vie. Ma sœur était mon bijou, ma princesse mais là j’étais encore plus seule qu’avant.


"Aime-moi lorsque je le mérite le moins, car c'est alors que j'en ai le plus besoin."

J’avais pris un appartement tranquille, j’étais devenue une psychologue plutôt douée pour mon jeune âge, je me sentais un peu mieux maintenant que j’avais rencontré Dylan au détour d’une ruelle comme l’avait fait des années auparavant mes propres parents. Dylan c’est l’homme dont je suis tombée amoureuse, ce n’était pas le premier de ma vie mais c’était le premier que j’aimais aussi fort. J’étais très jeune par rapport à lui qui était bien plus âgé que moi mais je m’en fichais totalement. Dès que ses mains passaient autour de moi je me sentais bien, je me sentais libre pour la première fois de ma vie. « J’ai tué un homme le soir de mes seize ans. Une balle dans la tête sous les yeux de sa fille ainée. » Je me suis réveillée en sursaut. Ce cauchemar je l’avais fait des milliers de fois. Mon premier patient. Je ne m’attendais pas à entendre la confession du crime de mon père. Cet homme était l’assassin de mon père et il y avait une chance sur dix mille pour qu’il arrive jusqu’à New Castle mais il était bien là, bien présent. Depuis que je sais qu’il est ici et qu’il est dans mes clients je ne ferme presque plus les yeux, heureusement j’ai Dylan. D’ailleurs je me retourne il dormait auprès de moi, on se voyait de plus en plus depuis six mois et ça commençait à devenir sérieux entre nous deux, du mois je pense. « Qu’est ce qu’il se passe ma puce ? » Je me serre contre lui, le cœur battant la chamade, je ferme les yeux essayant de caler ma respiration sur la sienne sans grand succès, je n’étais vraiment pas bien et je me demandais sans cesse comment il faisait pour me supporter de cette manière, « J’ai fait un cauchemar pardon de t’avoir réveillé. » Il s’est mis à sourire je l’ai senti et m’a embrassé de cette manière si particulière. J’étais dingue de lui mais je ne voulais pas me l’avoué c’était encore trop tôt, encore trop jeune, j’étais une enfant face à lui. Je n’avais que vingt-trois ans seulement et lui dix de plus. Une fois détaché de mes lèvres il a soufflé au creux de mon oreille cette phrase magique. « Je t’aime et je veux faire ma vie avec toi. » Je voulais la même chose, je voulais faire ma vie entière avec lui et devenir sa femme. Je l’ai donc embrassé en guise de réponse. Nous allions être enfin heureux. J’allais être enfin heureuse.


"Le mariage occasionne de multiples douleurs, mais le célibat n'offre aucun plaisir."

Un an après notre rencontre je devenais sa femme pour le meilleur et pour le pire. Rien ne pouvait me faire redescendre de mon nuage. La veille de mon mariage Caleb mon meilleur ami est venu me voir, il m’a enlacé et m’a serré le plus fort possible. Je n’ai pas vraiment compris pourquoi il semblait si malheureux quand il a eu mon faire part de mariage. Lui et moi étions toujours en contact et je l’aimais comme un frère malgré les années passées. Il caressa mon visage et mes yeux se sont plongés dans ses grands yeux bruns. « Ne fais pas ça Ana tu te trompes de personnes, ne te marie pas avec cet homme je t’en prie. Je suis tellement amoureux de toi et depuis toujours en plus. Je te rendrais heureuse comme tu ne l’as encore jamais été. » J’étais sans voix, je n’ai rien pu dire ni faire pour l’empêcher de m’embrasser, ses lèvres brulantes sur les miennes m’avaient donné des frissons, assise sur mon lit de célibataire pour une dernière nuit il m’a totalement allongé sur celui-ci. Ces baisers devenaient de plus en plus forts et langoureux et je me sentais fondre en sentant son étreinte. C’est lorsqu’il commença à dégrafé ma robe que je me suis reprise, me relevant du lit à toute vitesse. « Je… je ne peux pas je vais me marier Caleb. Je ne peux pas faire ça à Dylan. Je suis désolée. » Il est parti sans même demander son reste, je suis restée seule dans ma chambre, perdant ainsi mon ami, mon frère et mon confident en moins d’une seconde. Je caressais mes lèvres toute la nuit pensant à ce baiser échangé. Le lendemain j’étais une femme mariée. J’étais heureuse bien qu’un peu soucieuse, je pensais à Caleb mais je ne disais rien à Caleb. Il aura fallu que j’attende la première année de mariage pour me rendre compte que Dylan n’était pas l’homme qu’il me fallait et qu’au contraire il allait me détruire à plusieurs reprises. SMS. Appel Téléphonique au beau milieu de la nuit. Soutien-gorge sous le lit. Numéro de téléphone de femme. J’ai eu tous ce qu’une femme trompée pouvait bien trouver sans chercher. Jusqu’à ce que je trouve Dylan dans les bras d’une autre femme dans notre lit conjugal, là j’ai pété les plombs. « Comment tu peux me faire ça après un an de mariage ??? Je te déteste !!! » Je faisais mes valises alors qu’il était en train de se rhabillé tranquillement et que sa trainée était déjà partie de peur que je la tue elle aussi. Il attrapa mon visage du bout de ses doigts avant de me parler. « Si tu divorces je vais tout te prendre jusqu’au dernier centime. Tu seras sur la paille je peux te le jurer. » Et il avait raison, il m’avait tout prit et ne m’avais presque rien laissé, je n’avais même plus de quoi vivre correctement. De psychologue j’étais devenue serveuse dans un restaurant et barmaid dans un bar. Rien de bien intéressant après les études que j’avais suivis. Cela faisait un an que je vivais dans des conditions plus que précaire, j’ai donc décidé de faire le premier pas pour avoir de l’aide. Non pas pour avoir de l’argent mais pour un soutien moral. J’ai donc appelé Caleb, lui laissant un message en pleure. « Cal’ c’est Ana… J’ai quitté Dylan. Tu avais raison c’était qu’un con. J’ai besoin de te parler et de te voir. Je t’en prie. Rappel moi. »