Il fait froid, le vent s'engouffre dans mon manteau, qui ne m'offre aucune protection. L'hiver arrive, la vie ralentit, le monde hiberne. De nombreux nuages gris couvrent le ciel, empêchant le pâle soleil de réchauffer un peu l'atmosphère. Il est bientôt midi, pourtant il ne fait pas très jour, et peu de monde arpente les trottoirs ouverts aux quatre vents. Je fais encore une fois partie de ces seules silhouettes sombres marchant vite pour échapper au froid qui les rattrape malgré tout, et qui souffle un petit nuage de vapeur. Je suis en retard. Déjà que ma vie n'est pas facile, si en plus je perds mon travail à cause d'un retard, en cette saison, je risque d'y passer. J'accélère encore l'allure.

Je n'avais pas dormis de la nuit, après mettre réveiller d'un cauchemar horrible concernant ma sœur. Les souvenirs étaient revenus avec et j'avais essayé, en vain de les effacer. En comprenant que cela ne servais à rien, j'ai arrêté, me contentant de me mettre en boule et de pleurer. Quant enfin je me suis ressaisit, il était déjà plus de trois heures du matin et lorsque mon réveil a sonné trois heures plus tard, je n'ai pas pus me lever. Me voila donc très en retard, sans aucun moyen de transport, et presque entrain de courir.

Je rendre la tête dans mes épaule, pour affronter le vent, et j'accélère encore un peu, tout en continuant à marcher. Si je continue comme ça, peut être que je peux arriver à temps. Oui mais aujourd'hui, tout joue contre moi. Alors que je tourne à un croisement, je heure une autre personne. De très mauvaise humeur, et très pressé, je lui dis:

"Vous pourriez regarder où vous allez, tout de même !"

J'étais prête à reprendre mon chemin, si elle ne m'avais pas répondu …