Amber L. Hurricane
▶ MOTS : 393 ▶ ICI DEPUIS : 01/11/2011
| Sujet: You never know what temporal days may bring. [Eleanore] Jeu 8 Déc - 20:33 | |
| J'ai toujours eu horreur des transports en commun. Je n'ai jamais cherché à l'expliquer, c'est comme ça. Je ne sais pas si ça relève à mon époque, étant gamine, où je le prenais parfois avec ma mère. J'avais été définitivement traumatisée par une vieille dame édentée avec son chihuahua "féroce", qui grognait et avait tenté de me mordre. Cela avait attiré les rires des passagers. J'étais petite et ignorante dans ce monde adulte et froid. J'étais allé me cacher dans les jupes de ma mère. Mais c'était avant. Désormais...Non, je n'y trouvais aucun rapport. Mais tant qu'à se trouver des excuses, autant en chercher des plus ou moins crédibles. S'il y a une chose qui n'avait pas changé, c'est que j'aimais toujours rester debout. A y regarder aujourd'hui, cela me semblait stupide. L'enfance me semblait stupide je crois. On y était tous passé bien entendu. Je crois que c'était pour ça que je ne critiquais en rien les bambins et leurs interminables idioties. Je préférais observer. Pour l'instant, j'étais appuyée contre la vitre du bus, à détailler le paysage urbain extérieur. De l'extérieur, la vitre gelait. De l'intérieur, mon souffle formait de la buée. Pour un mois de décembre, il ne faisait pas particulièrement froid mais bon...Un gosse plus loin avait compris la technique de la buée. Je l'observais s'amuser à faire de la buée, pour dessiner. Qui ne l'avait jamais fait après tout. Une ado écoutait de la musique plus loin, avachie sur un siège. Un couple âgé étaient assis, dans un silence consternant. Deux mégères discutaient à vive voix. Je l'aurais voulu, je n'aurais pas réussi à comprendre ce qu'elles se racontaient. On m'avait toujours dit de ne pas écouter aux portes. Encore quelques personnes se tenait un peu partout dans le bus. Les activités se faisaient diverses. Je m'occupais à détailler chaque personne une à une. J'hasardais à poser un nom, une humeur, une émotion, sur chaque visage. En plus de passer le temps, ça faisait travailler mon imagination. Tout bénef' pour moi. Si le bus n'était pas rempli à craquer, comme à chaque fois aux heures de pointe, la rue était on ne peut plus peuplée. Comme à chaque fois que je réfléchissais, je me sentais loin de ça. Juste dans mon monde. Le bus bifurqua. Un peu trop violemment pour que j'arrive à m'écraser de tout mon long sur une personne que je n'avais pas vraiment vu. Je me retournais d'un coup, rouge pivoine. "Mince...Désolée..." [Oui, c'est affreusement nul, désolée...] |
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