M. Apollinaire Smirnov
▶ MOTS : 238 ▶ ICI DEPUIS : 29/11/2011 ▶ AGE : 35 ▶ WHERE ARE YOU ? : DTC
| Sujet: Et la rue autour de moi hurlait Sam 17 Déc - 16:27 | |
| ft Azure Le bruit était assourdissant et les gens autour de lui semblait tous être d'un seul et même corps, bougeant au rythme effréné de la musique. Aveuglé par toutes les lumières qui bougeaient sans cesse, Apollinaire plissait les yeux alors que plusieurs naïades à demies nues le bousculaient, tentant de l'attiser avec leurs regards aguicheurs. Il maudissait le club dans lequel il se trouvait, la musique qui se cognait contre ses tempes, les lumières qui l'aveuglaient et tous ces jeunes autour de lui qui pensaient oublier tous leurs problèmes en dansant comme des fous sur la piste de danse pour finalement finir dans les toilettes avec trop d'alcool dans le sang, à pêcher devant Dieu. Il murmura des jurons tout en s'approchant du bar, se demandant encore comment il avait atterrit ici. C'était une proposition de son agent, qu'il allait sûrement virer le lendemain. Cet imbécile, suite à une victoire de Texas, lui avait cassé les pieds toute l'après-midi pour que le Serbe sorte en boîte, se fasse prendre en photo avec une ribambelle de jeunettes qui voulait juste avoir leur tête en première page des journées, pourquoi pas en ramener une qui dépendrait pendant des jours parce que le jeune milliardaire ne l'aurait pas rappelé après une nuit enflammé, avec un peu de chance elle trouvera le moyen de se faire mettre en cloque et de prétendre qu'Apollinaire était le père. « Mais ne t'inquiètes pas, c'est juste une petite sortie pour faire pieds au rumeurs, montrer que tu es content d'avoir gagner et que des fois tu peux t'amuser ! » Quel con, il ne pensait jamais au conséquence. Cela faisait à peine trois ans que le jeune serbe était connu et il avait l'impression de connaître le système par cœur, il n'avait jamais aimé sortir mais, à chaque fois qu'il mettait les pieds dans un endroit fréquenté, il devenait carrément paranoïaque. Doucement, il s'appuya contre le bar, ne prenant même pas la peine de s'assoie, ses yeux parcourant paresseusement le tableau lumineux des boissons. Tout était lumineux ici, et ça le fatiguait grandement, sans compter toutes les boissons alcoolisées, or, l'alcool, c'était le meilleur moyen de devenir la plus grande risée des médias, pire encore, du net. Un jeune serveur, le sourire jusqu'au lèvre et les mains moites, s'approcha de lui nerveusement, lui demandant d'une voix chevrotante ce qu'il désirait boire. Il s'attendait sûrement à faire péter le champagne, sortir les magnums et avoir une promotion, mais le jeune propriétaire de chevaux brisa net son rêve. « Un coca, sans alcool et avec deux glaçons. » En levant la main d'un air dérangé, il fit taire le serveur qui semblait absolument vouloir lui servir du champagne et se dirigea avec son verre vers une table isolé du carrée VIP, tassée dans l'ombre ou personne ne semblait vouloir allé. Enfin un peu de calme, pensa-t-il, tout en s'asseyant, posant son verre dans un soupir. La musique semblait s'être calmé, plus douce, plus maîtrisé. Il regarda le Dj et, à sa grande stupéfaction, y vit une femme qui semblait tombé du ciel jouer des platines comme un maestro de sa baguette. La musique, définitivement meilleur, l'apaisa, sans compter que son coin d'ombre lui reposa la tête. Il se risqua à fermer les yeux, se vautrant littéralement dans sa banquette. Si un videur passait, il allait sûrement le prendre pour un clochard avec ses vêtements d'adolescent à moitié déchiré et suée par le temps, mais temps pis. Il voulait juste profiter du calme.
|
|