e déteste ce tailleur, je déteste ce boulot, je déteste ce patron, je déteste ces .. oh, un appel. En fait, ma vie n'est pas si nulle. Je m'excuse auprès de mes autres collègues et sort de la pièce, répondant au téléphone, un certain "Damijan", et j'ai à peine eu le temps de décrocher que je souriais déjà rien qu'à l'idée d'entendre sa voix. Je vous avoue que ce sourire s'effaça très vite à l'idée que Zelda soit malade ; et au fait que monsieur me demande quoi faire, mais il m'avait sauvé d'un quart d'heure de réunion atroce. Je rentrais le lendemain seulement, et savoir ma famille à deux heures d'avion de moi n'était pas rassurant, mais c'était constamment comme ça. J'aimais pas ce job, mais il ramenais de l'argent, pour nous vivre et aussi pour faire plaisir à la petite alors forcément .. et puis il ne fallait pas que je déçoive papa et maman. Je suis .. ouais, en fait non, j'en sais trop rien. Je donnerais pas de nom à ce job, parce que c'est tout simplement affreux de nous faire vivre ça. Des réunions, des pays différents, des tableaux, des slogans, des entreprises et toutes ces choses là qui font que personne ne souhaite faire ce que nous faisons.

Enfin, je rentrais donc dimanche à ma maison, afin de retrouver ma petite famille. J'étais exténuée, morte, fatiguée, je tombais littéralement, et j'en pouvais plus. Ils étaient habitués depuis le temps, mais j'aurais voulu qu'on fasse ses choses comme les autres font, sortir, ou que ce soit moi qui fasse à manger, le ménage, la lessive et toutes ces choses que Damijan fait à ma place. Après avoir ouvert la porte, je m'affalais directement dans le canapé. Zelda me courait dans les bras et après avoir parloté avec la petite qui retourna dans sa chambre pour aller chercher ses nouveaux dessins à me montrer, mes yeux se tournèrent vers mon amoureux. Un sourire illumina soudain mon visage.

- Bonjour.

Je tendis ma main vers lui et une fois la sienne dans la mienne, je l'approchais de moi avant de l'embrasser. Oui, ça nous arrive encore des gestes d'amour, bien que parfois je doute de sa fidélité, parce qu'étant pas là pendant plusieurs jours, rentrant morte de fatigue sans pouvoir rien faire .. je me demande comment il tiens le coup. Enfin passons, c'est un homme parfait ! J'ai une famille parfaite, et une vie presque parfaite. Je vis plutôt bien et j'aime les gens qui m'entourent .. Ouais, j'aime mon amoureux et ma fille, bien que mes parents soient contre.